JONATHAN
Neal et Sylvester

C’est la mousson au Népal et après être descendu dans la vallée Jonathan doit maintenant rentrer chez lui. Su sa route il rencontre le jeune Neal qui parle avec son ami imaginaire Sylvester. Le garçon prétend rechercher des traces du yéti, mais en fait il voudrait retrouver son père, un artiste disparu mystérieusement alors qu’il mettait la dernière touche à son ultime œuvre ! Jonathan décide alors de lui venir en aide et ensemble ils vont tenter de suivre la piste qui s’ouvre devant eux !

Par fredgri, le 5 octobre 2013

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Notre avis sur JONATHAN #9 – Neal et Sylvester

Cosey est dans sa période plus calme, avec ce récit qui se lit au rythme d’une balade en montagne, lentement, le nez un peu en l’air ! On écoute ces deux voyageurs qui traversent les montagnes, Jonathan devient le guide attentionné de ce garçon aventureux qui a décidé de partir seul retrouver les traces de son père, coute que coute. Séduit par cette résignation qui lui rappelle sa propre passion, Jonathan, une nouvelle fois (comme jadis en suivant les pérégrinations de Drolma) se lance sur ce rêve sans trop se demander s’il est sensé ou non. Parfois il faut juste écouter son cœur.
Et même si le héros n’est une nouvelle fois pas vraiment au centre de sa série avec cet album il n’en demeure pas moins le moteur essentiel, celui qui décide de vivre le rêve insensé de ce garçon qui le touche profondément. Car Cosey arrive à nous faire vibrer en écoutant Neal, d’autant que la relation qu’il entretient avec Sylvester est troublante d’émotion vive, on sent du désespoir pointer le bout du nez dans ce retour à l’enfance, le garçon qui recherche son "Daddy", qui hurle son nom, la nuit, dans les montagnes, qui s’agenouille en se rendant compte que Sylvester disparait de plus en plus… Commence-t à se résigner, qu’est-ce que cela signifie ?

Cosey nous offre donc là un très bel album, tout en simplicité, qui va droit au cœur en se concentrant sur l’essentiel, le partage, l’humanisme et la volonté. Son graphisme a trouvé son langage, celui qu’il a depuis. Ses traits allient une graisse sublime avec un sens de l’épure qui frôle le génie. C’est simple, c’est efficace et c’est très précisément construit. L’artiste est alors au sommet de son art, il va ensuite entamer son chef d’œuvre absolu, le diptyque "A la recherche de Peter Pan"…

En attendant, Jonathan reste sa série formatrice, celle ou il a affiné son trait, ou il a formé sa narration, ou il a fait ses armes ! Une série à redécouvrir absolument !

Par FredGri, le 5 octobre 2013

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