JONATHAN
La Saveur du Songrong

Une nuit, deux hommes s’évadent d’une prison chinoise, sur les côtes du lac Kokonor. L’un d’eux est la onzième réincarnation de Lingpa, malheureusement il meurt pendant sa fuite. L’autre est un moine qui reste, dorénavant le seul à savoir ou sont les précieux "Entretiens de Lingpa", un recueil d’enseignements secrets du premier Lingpa, qui ne doit pas tomber entre les mains des Chinois.
Quelques semaines plus tard, au Sud du Tibet, dans le village de Lijiang, Jonathan attend de revoir la belle Colonel Lan, il surveille les allers et venues des troupes chinoises et une nuit il retrouve le moine échappé mortellement blessé. Ce dernier a juste le temps de murmurer le mot "songrong", qui est un champignon aux vertus miraculeuses. Jonathan se lance alors sur les traces des textes sacrés, tout en tentant de rejoindre la belle chinoise. Dans le même temps les Chinois commencent eux aussi à chercher…
Jonathan va-t il réussir à fuir avec Lan ?

Par fredgri, le 15 décembre 2013

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Notre avis sur JONATHAN #13 – La Saveur du Songrong

Un album de Jonathan qui renoue doucement avec le charme d’avant. En effet, on retrouve cette nonchalance teintée de romantisme et de contemplation. Certes, il y a toujours ce cadre bien ancré dans un réalisme politique, l’occupation chinoise du Tibet, l’oppression des soldats, la nécessité de se méfier de tous, de faire attention à ses lectures. Mais Jonathan en a l’habitude, il surveille la belle colonel Lan, se glisse la nuit jusqu’à sa fenêtre et la regarde…

Cosey mélange deux principales intrigues, qu’il s’agisse de Jonathan avec Lan ou bien le moine qui meurt dans ses bras en lui murmurant un étrange message sensé lui dire ou se trouvent les "Entretiens de Lingpa", tout semble résolument inscrit dans une histoire à laquelle personne ne peut échapper. L’écriture est une nouvelle fois d’une extrême subtilité, Cosey semble vouloir animer une intrigue plus rythmée, mais finalement se contente de suivre les pas de son héros qui met bien plus de cœur à retrouver sa belle brune qu’à chercher le recueil.
On devine que l’on ne la reverra plus ensuite, comme tous les personnages féminins qui ont traversé la série, mais qu’importe, car ce qui compte plus que tout c’est le mouvement du scénario, les errements et les questionnements de Jonathan.
Chaque album est un prétexte pour voyager, même intérieurement !

En contre partie, l’auteur s’interroge sur l’histoire, sur cette présence chinoise, il prend position, sans trop en avoir l’air et c’est très intéressant de s’immerger dans ce cadre, servit par des planches magnifiques !

Un nouveau volume de Jonathan qui ne fait pas d’étincelle, c’est vrai, malgré tout cela reste encore et encore une très agréable lecture !

Par FredGri, le 15 décembre 2013

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