JONATHAN CARTLAND
Les survivants de l'ombre

En cette fin d’été 1862, Jonathan Cartland remonte dans le nord du pays. C’est en atteignant un point d’eau qu’il découvre un véritable charnier auquel semble avoir échappé un superbe destrier. A sa selle, il trouve des pièces de valeur et des documents qui tendent à démontrer que son ancien propriétaire californien était de sang noble. Reprenant son chemin avec la ferme intention de ramener le cheval à ses propriétaires, il s’oppose au tandem formé par deux déserteurs, Shadrach et Jude, qui le dépouillent sauvagement. Cette scène n’échappe pas à un chasseur de prime, Fitz, qui n’hésite pas intervenir et sauve Cartland d’un lynchage en règle. Compte tenu de la trace sanglante que laissent les deux insoumis, Cartland et Fitz, accompagné d’un Indien oglalla, Ota Kté, se mettent en quête de ses derniers.

Par phibes, le 14 janvier 2010

Notre avis sur JONATHAN CARTLAND #8 – Les survivants de l’ombre

La guerre de sécession bat son plein et Jonathan Cartland arpente les grandes étendues sauvages de l’ouest américain. C’est ainsi qu’à la suite de la découverte d’un convoi dévasté, il se retrouve à faire la chasse à des tueurs sans vergogne.

Ce nouvel épisode typiquement masculin laisse planer les ombres sanglantes de la guerre civile qui sévit entre le nord et le sud en faisant intervenir deux personnages atypiques issus des rangs des deux armées qui s’affrontent. Cette curieuse association surmontée d’un vent de folie nous entraîne dans une cavalcade non pas effrénée mais pesante dû à l’imprévisibilité des deux poursuivis. La tragédie se trouve dans le sillage de ces derniers que Cartland et son curieux équipage éphémère va traquer.

Laurence Harlé privilégie la psychologie de ses personnages à l’action pure et use de tout son talent pour nous les présenter par le biais de longs dialogues imagés et pesés historiquement. Aussi, Cartland, Fitz, Ota Kté, Shadrach et Jude, se dévoilent dans leurs états d’âme, leur sagesse, leurs actions ou leurs pensées les plus intimes. Pour elle, la vie à l’ouest est loin d’être une sinécure et se décompose rudement au travers de nombreuses rencontres inattendues qui se révèlent fructueuses comme tragiques.

C’est toujours avec un réel plaisir que l’on prend connaissance des dessins de Michel Blanc-Dumont. Ayant pris parti de coller au plus près de la réalité de l’époque, ce dernier nous régale de son trait précis, révélateur d’une rigueur qu’il n’hésite pas à s’appliquer. Les grands espaces dans lesquels il fait évoluer ses personnages sont d’une très grande beauté et reflètent parfaitement la totale sauvagerie de ces lieux qui sont en instance de conquête.

Un épisode aventureux aux embruns dramatiques et à l’intrigue subtilement constituée. Superbe !

Par Phibes, le 14 janvier 2010

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