JONATHAN CARTLAND
La rivière du vent

Jonathan Cartland a été engagé, en ce printemps 1861, pour servir de guide de chasse au Comte Wilhelm Von Kirchenheim et à sa compagne Cécilia. Alors qu’ils clôturent une battue au gibier fructueuse durant laquelle Cartland, épris de la belle femme, a tenté de dissuader l’aristocrate allemand de poursuivre son projet de construction d’un château en plein territoire Cheyenne et de créer un barrage sur la rivière du vent, ils sont attaqués par un parti d’indiens. Tandis que Von Kirchenheim, son amie et ses hommes parviennent à s’enfuir et à rejoindre leur forteresse, Cartland est capturé par les assaillants qui l’obligent instamment à se plier à leurs coutumes. Le jour où la rivière du vent qui alimente le campement indien s’assèche, la guerre semble inévitable et Cartland voit là le moyen de retrouver Von Kirchenheim et surtout Cécilia.

Par phibes, le 10 janvier 2010

Notre avis sur JONATHAN CARTLAND #5 – La rivière du vent

Après avoir été guide pour le compte d’un notable véreux de San Francisco, Jonathan Cartland revient dans ce nouvel épisode pour assumer le même rôle mais cette fois-ci pour un couple d’aristocrate argenté et mégalomane.

De facture assez classique, cet opus nous emmène au cœur du territoire Cheyenne dans le Wyoming pour y faire la rencontre par le truchement de Cartland d’un curieux couple d’allemands aux ambitions démesurées qui vont être à l’origine du désarroi de toute une peuplade d’indiens. Cet épisode marque le début d’une aventure qui se terminera avec le tome suivant intitulé Les doigts du chaos.

Laurence Harlé joue parfaitement sur l’atypisme de ses personnages. En effet, elle fait intervenir ici un duo de migrants qui se révèlent en totale inadéquation, et dans leurs tempéraments, et dans leur mode de vie, avec leurs lieux de pérégrinations. Pour compléter son tableau, elle y ajoute une maladie suspecte et des évènements énigmatiques qui apportent un décalage encore plus perceptible. De même, les apparitions aléatoires du dénommé Bicket donneront des orientations encore plus surprenantes.

Dans cette curiosité ambiante, Jonathan Cartland subit les évènements. Prisonnier par les indiens, il entretient une amourette secrète. A ce titre, la détention du personnage central est l’occasion pour la scénariste de prouver qu’elle a la maîtrise de la culture indienne. Celle-ci nous le démontre grassement au travers de ses coutumes, ses légendes, ses dialogues imagés et proches de la nature, qu’elle utilise à bon escient.

Le dessin de Michel Blanc-Dumont est confondant de par son côté réaliste et expressif. Le détail dans lequel il s’étend est impressionnant et confère une précision et une profondeur indéniable à son travail. Le long passage sur la captivité de Cartland est l’occasion pour le dessinateur d’étaler tout son travail documentaire sur les mœurs indiennes dans une restitution superbe et très colorée.

Un épisode très agréable empreint d’authenticité à lire ou à relire !

Par Phibes, le 10 janvier 2010

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