JONATHAN CARTLAND
Silver Canyon

En ce 14 juillet 1862, au Fort Bent, Jonathan Cartland est interrogé par le Colonel Drumond sur les circonstances exactes qui ont conduit à la mort d’Olsen, un convoyeur de diligence. Pour cela, le questionné fait appel à ses souvenirs et relate les faits qui ont débuté, il y a une dizaine de jours et qui l’ont conduit à être témoin d’une rixe mortelle entre passagers d’une diligence tournant autour de la récupération d’un message. Quelle est donc la teneur de ce message qui nécessite une telle tuerie ? Ne serait-il pas question d’espionnage ?

Par phibes, le 12 janvier 2010

Notre avis sur JONATHAN CARTLAND #7 – Silver Canyon

Alors que la guerre civile grève le pays américain, Jonathan Cartland se trouve dans un des postes militaires de l’Etat du Colorado. En effet, le trappeur se doit de subir un interrogatoire serré sur des faits dont il a été le témoin direct.

Ce 7ème tome nous amène dans un récit un peu plus conventionnel que les précédents épisodes mais tout aussi excellent. Pour l’occasion, Laurence Harlé nous entraîne dans les ambiances de la guerre de Sécession mais sans en montrer directement la face conflictuelle. Tout au plus, elle ne fait que la susurrer adroitement au travers des péripéties que vont traverser ses protagonistes.

Pour cela, elle prend pour parti de commencer chronologiquement par la fin (sans tout dévoiler) et de faire appel à des souvenirs relatés par l’un des témoins survivants des scènes évoquées. De fait, si la question posée est simple (qui a tué Olsen ?), la réponse génère un développement inattendu et intrigant, et engendrera une autre question (De quel message, ils parlent tous ?).

Le mystère fait donc parti de l’aventure et vire rapidement au cauchemar. Elle s’oriente même dans une sorte de huis clôt (dans le fameux canyon) où chaque personnage semble cacher une partie de sa personnalité que le lecteur se doit de découvrir. Pareillement, elle y introduit un zeste d’érotisme doucereux qui n’est pas pour déplaire. Enfin, elle y aborde la cruauté humaine par le biais des agissements sanglants des personnages aux caractères bien étudiés, le tout couvert par la sagesse indienne.

Rien à redire sur la partie graphique que Michel Blanc-Dumont exécute avec brio. Malgré une colorisation quelque fois un peu pâle, son dessin est un régal d’authenticité, de vitalité et de sensibilité. On se plaît à déambuler dans les nombreux décors arides et rocheux que l’artiste aime à restituer dans une minutie très appréciable.

Ce western qui repose sur un fond historique et qui met en évidence un affrontement engagé sur fond d’espionnage et d’amourette, se révèle indubitablement un plaisir de lecture.

Par Phibes, le 12 janvier 2010

Publicité