JONATHAN CARTLAND
Le trésor de la femme araignée

En mars 1860, alors qu’il est en pleine panade, Jonathan Cartland se voit embauché par Lester Bolton, un notable de San Francisco, afin de servir de guide dans une expédition archéologique. Cette dernière qui doit l’amener au fin fond de l’Arizona, a pour but la découverte d’une sépulture indienne très ancienne que rapporte un manuscrit dont Bolton s’est rendu propriétaire. Pour compléter l’équipée, viennent s’adjoindre l’archéologue Raleigh et sa fille, Cynthia-Ann. Tandis que l’expédition commence à s’ébranler, les premiers problèmes surgissent. La belle blonde se révèle une véritable peste et Wolcott, l’ancien assistant de Bolton que ce dernier a fait condamné par la justice, s’est évadé et veut en découdre avec son accusateur.

Par phibes, le 8 janvier 2010

Notre avis sur JONATHAN CARTLAND #4 – Le trésor de la femme araignée

Ce quatrième épisode qui mène le fameux Jonathan Cartland sur le territoire aride de l’Arizona se révèle, à première vue, dans sa forme, assez classique. En effet, tous les ingrédients semblent être utilisés pour en faire une aventure des plus agréables. On y découvre les grands espaces dépouillés de l’ouest américain, une chasse au trésor, un salaud de la pire espèce, une vendetta en ordre et l’intervention de guerriers indiens. Jusque là, tout va bien et rien ne le différencie des autres productions du moment telles "Blueberry", "Jerry Spring", "Mac Coy"….

Mais la regrettée Laurence Harlé va plus loin dans ses péripéties en y ajoutant son truc à elle qui donne à cette aventure une orientation peu conventionnelle. Effectivement, il semblerait que l’amertume, le dramatique, le fatalisme soient, pour la scénariste, inhérents aux péripéties occidentales. Aussi, cet épisode n’échappe à la règle et vient, de par ses tournures surprenantes (la transformation radicale de Cynthia-Ann, le manque de détermination du personnage principal…), interloquer quelque peu le lecteur en délivrant un message peu réjouissant et empreint d’un certain réalisme.

Bien sûr, on pourra apprécier sa grande connaissance des mœurs indiennes qui viennent fleurir les péripéties et que l’on ressentira au travers de ses dialogues évocateurs, de ses nombreux renvois dans les marges et de ses manifestations mystiques.

Assurément, le style graphique de Michel Blanc-Dumont lorgne bien du côté de celui de Giraud ou de Jigé. Se découvrant dans une recherche du détail exceptionnelle, son dessin se veut authentique dans la réalisation des décors et des personnages. Les grands espaces arides de l’Arizona qui passent sous sa plume sont d’une très grande beauté et expose clairement le talent inné de cet artiste.

Un western très bien conçu à la fois dépaysant et amer.

Par Phibes, le 8 janvier 2010

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