Joker - edition noir et blanc

Gotham City : le Joker sort de l’asile Arkham. Un jeune truand nommé Jonny Frost est venu le chercher, mais le Joker n’est pas très content. Durant son absence, son business a été récupéré par les autres caïds qui se sont dit que le Joker n’allait plus ressortir d’Arkham.
Il veut donc tout récuperer… à sa façon. Il fait couler le sang dans les rues de Gotham, sachant qu’à un moment ou un autre, il devra affronter son ennemi de toujours, Batman…

Par berthold, le 30 octobre 2020

Publicité

Notre avis sur Joker – edition noir et blanc

Ce mois-ci, Urban Comics vous fait un cadeau. Pour l’achat de deux tomes de la collection DC BLack Label, les libraires nous offrent une édition collector et noir et blanc du Joker d’Azzarello et Bermejo.

Ce récit sur le Joker, c’est une claque ! Azzarello nous surprend avec sa vision du Joker, à l’image du personnage : fou, malade et violent.

C’est un petit truand nommé Jonny Frost qui raconte en voix-off, ce récit. Un gars qui découvre la folie du Joker et partage l’horreur et la guerre des gangs qui s’en suit.
Le Joker sort d’Arkham, il veut récupérer ses territoires et son business. Avec l’aide de Croc, il retrouve aussi un certain Abner (connu sous le nom de Pingouin), un autre nommé Edward (Nygma : le Riddler) et affronte "ceux" qu’il prenait pour des amis, dont Harvey Dent (Two-Face).
Azzarello construit son récit comme un excellent polar. Le type, un truand, qui sort après être resté enfermé pendant un long moment et qui reconstruit son empire. La vengeance du Joker est violente. Une des scènes choc est celle où le Joker, aidé par Harley Quinn, sa "compagne", écorche vif un de ses hommes. Et ce ne sera pas la dernière, d’autres vont suivre. Il trouve sur sa route des flics corrompus, des gangsters veules et d’autres qui vont perdre leur nerf : c’est Harvey Dent qui allume le bat-signal pour demander l’aide du héros et mettre un terme à cette folie meurtrière. D’ailleurs, Batman n’apparait que vers la fin, pour combattre son ennemi de toujours.

Le dessin réaliste de Lee Bermejo contribue à faire de ce livre un récit fort que vous ne serez pas prêt d’oublier. Il confère au personnage le même look que lorsqu’il était interprété par le regretté Heath Ledger dans le film de Christopher Nolan, The Dark Knight. Un aura de monstre, de fou meurtrier, qui fait peur et qui par moment, se trouve pathétique (voir cette scène dans laquelle Jonny Frost découvre le Joker en pleurs dans les bras d’Harley). Le Pingouin ou Edward Nigma n’ont pas de costumes ridicules, ce qui ajoute au ton réaliste de l’histoire. Lee Bermejo signe une de ses meilleures prestations graphiques que ce noir et blanc permet d’apprécier pleinement, sans oublier l’aide de Mick Gray pour l’encrage.

Une belle occasion de se procurer ce beau roman grahique de 128 pages.
Un récit  qu’il ne faut pas rater. Le scénario d’Azzarello est intéressant, passionnant, parfois choquant et peut-être un peu trop poussif, mais qu’importe.
N’hésitez donc pas à venir partager cette folie. Attention toutefois, c’est pour un public averti !

 

Par BERTHOLD, le 30 octobre 2020

Publicité