Joker

Gotham City : le Joker sort de l’asile Arkham. Un jeune truand nommé Jonny Frost est venu le chercher. Mais le Joker n’est pas très content. Durant son absence, son business a été récupéré par les autres caïds qui se sont dit que le Joker n’allait plus ressortir d’Arkham. Le Joker va donc tout récupérer… à sa façon. Il va faire couler le sang dans les rues de Gotham sachant qu’à un moment ou un autre, il devra affronter son ennemi de toujours, le Batman

 

Par berthold, le 7 octobre 2013

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Notre avis sur Joker

Ce livre, Joker, est une nouvelle édition de cette oeuvre qu’avait publié en 2009, Panini Comics. Ce récit sur le Joker, qui se rapprochait tout de même de la version d’Heath Ledger dans le film The Dark Knight, et qui est sorti pratiquement en même temps que le long métrage, est une oeuvre forte, dure et violente sur le personnage du Joker.

Azzarello nous surprend avec ce roman graphique. Sa vision du Joker est à l’image du personnage : fou, malade et violent. C’est un petit truand nommé Jonny Frost qui nous raconte le récit en voix-off. Un gars qui découvre la folie du Joker, qui est le témoin de l’horreur et de la guerre des gangs qui suit. Le Joker sort d’Arkham, il veut récupérer ses territoires et son business. Avec l’aide de Croc, il retrouve aussi un certain Abner (connu sous le nom de Pingouin), un autre nommé Edward (Nygma : le Riddler) pour affronter "ceux" qu’il prenait pour des amis : Harvey Dent (Two-Face). Azzarello construit son récit comme un excellent polar. Le type, un truand, qui sort d’un endroit où il est resté enfermé pendant un long moment et qui reconstruit son empire.
Ici, la vengeance du Joker est des plus violentes. Une des scènes chocs est celle où Joker, aidé par Harley Quinn, sa "compagne", écorche vif un de ses hommes. Et ce ne sera pas la dernière des scènes chocs. On trouver tout du long des flics corrompus, des gangsters veules et d’autres qui perdent leur nerf : c’est Harvey Dent qui allumera le bat-signal pour demander l’aide du Batman et mettre un terme à la folie meurtrière du Joker. D’ailleurs, le Batman n’apparait que vers la fin et que pour un bref combat.

Le dessin réaliste de Lee Bermejo contribue à faire de ce livre un récit fort que vous ne serez pas prêt d’oublier. Le look qu’il donne au Joker lui confère un aura de monstre, de fou meurtrier, qui fait peur et qui par moment, se trouve pathétique (voir cette scène dans laquelle Johnny Frost découvre le Joker en pleurs dans les bras d’Harley). Le Pingouin ou Edward Nigma n’ont pas de costumes ridicules, ce qui permet d’offrir un ton très réaliste à cette histoire. Lee Bermejo signe là une de ses meilleures prestations graphiques auquel il faut aussi saluer le talent de l’encreur Mick Gray et du travail à la couleur de Patricia Mulvihill.

Joker est un chef d’oeuvre du genre, un roman graphique à posséder d’urgence, si ce n’est déjà fait. Le scénario d’Azzarello est très intéressant, passionnant, parfois choquant et violent. Alors, n’hésitez pas à venir partager la folie du Joker.
Un récit violent à ne pas mettre entre toutes les mains toutefois !

 

Par BERTHOLD, le 7 octobre 2013

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