JOJO
Le mystère Violaine

 
Monsieur Octave, le Directeur de l’école, est très à cheval sur les principes et rien ne l’énerve plus que les élèves qui arrivent en retard. Malgré tout, ils sont nombreux ceux qui, chaque jour, passent dans son bureau penauds pour s’excuser, se faire gronder et obtenir le justificatif qui les autorisera à rejoindre leur classe !

Cette année-là, il y a une nouvelle, à l’école. Elle s’appelle Violaine et elle a un nez si gros qu’elle est laide – la pauvre – au point que personne ne veut être copain avec elle ! Tous les efforts qu’elle fait pour aller vers les autres restent vains ; elle serait sans doute tombée en dépression si elle n’avait pas eu un jour une petite idée…
 

Par sylvestre, le 17 juin 2017

Notre avis sur JOJO #4 – Le mystère Violaine

 
La camaraderie est un trésor lorsqu’on est écolier, et elle commence aux seuils des maisons ou aux arrêts de bus, là où on retrouve les copains et les copines pour les agréables instants à vivre avant de rejoindre l’école où il s’agira d’être sérieux. La camaraderie n’est pourtant pas chose acquise pour celui ou celle qui est mis(e) à l’écart pour une raison ou pour une autre, et ce rejet peut longtemps rester un traumatisme, ensuite. La pauvre Violaine vivra cette malheureuse expérience dans la classe de Jojo et de Gros-Louis…

L’auteur Geerts, apprend-on, n’a pas toujours bien vécu les moqueries des autres à propos d’un petit strabisme qu’il avait. Normal… Dans ce quatrième album de sa série Jojo, il aborde ce mal-être de l’enfant en milieu scolaire en parachutant Violaine, une petite nouvelle, au milieu d’écoliers cruels qui ne lui feront aucun cadeau en se moquant à qui mieux mieux de son nez peu gracieux.

Rien n’est épargné à la pauvre Violaine qui, à force d’échecs, s’y prendra de plus en plus maladroitement pour tenter de se faire des amis. Heureusement pour elle, l’analyse qu’elle fera de "la situation" dans son école va lui donner une idée qu’elle va suivre en espérant pouvoir, au bout du compte, se faire accepter.

Si Jojo et Gros-Louis restent les "têtes d’affiche", cette aventure fait en quelques sortes de Violaine l’héroïne de l’album. Un statut qu’elle partage d’ailleurs, pour être
lus juste, avec l’impayable Directeur de l’école Monsieur Octave. Il y a dans cette histoire des tensions entre les adultes et les enfants et entre les enfants entre eux. André Geerts malmène sa petite héroïne mais lui a réservé la récompense d’une issue heureuse à ses problèmes : il résoud un problème commun en usant d’un scénario fictif plein d’humour et d’un certain suspense, le tout avec la sensibilité qu’on lui reconnaît depuis le tome 1 de la série.

Un bien bel album, de beaux messages transmis : une bande dessinée parfaite pour une jeunesse en quête d’une authenticité maintenant un peu surannée mais bien réelle !
 

Par Sylvestre, le 17 juin 2017

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