Existentialist Hitman of the Future

(Strange Days 1 à 3 + The Johnny Nemo Magazine 1 à 3 + Deadline 50 + Deadline 1 à 8 + matériel inédit…)
Johnny Nemo est un détective privé qui vit à New london en 2921. C’est un cynique qui se fout d’un peu de tout, qui ne prend une affaire que motivé par l’argent, qu’importe s’il faut remettre la main sur un bijou extra terrestre volé, qu’il faille protéger la virginité d’une bombe sexuelle en liberté en ville ou encore découvrir qui s’amuse à animer des jeux de la mort… ! Johnny résout toutes les affaires qui se présentent, avec son flegme habituel !

Par fredgri, le 10 janvier 2015

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Notre avis sur Existentialist Hitman of the Future

Il y a des personnages cultes qui restent néanmoins obscures pour la plupart des lecteurs et Johnny Nemo est de ceux là.
Traversant le paysage de la BD anglaise dans les 80’s, il fut créé par Peter Milligan et Brett Ewins alors au début de leur carrière (Ils avait surtout signé quelques 2000AD (davantage pour Ewins qui a débuté en 77)) ! Bien représentatif de cette école anglaise pré-Vertigo ce Johnny Nemo allie cynisme, nonchalance et une certaine forme d’anarchisme très british au travers d’histoires prétexte qui servent surtout à montrer l’ampleur de son talent de privé d’une part, mais surtout de son égo sans concession. Milligan a tout de même la finesse suffisante pour ne pas tomber sciemment dans la provoc inutile et rester concentré sur son personnage, même s’il n’évolue pas des masses au fur et à mesure, restant même plutôt constant.

Mais redécouvrir ces récit maintenant est assez étrange tant ils sont tout de même très connotés 80’s ! L’imagerie, les fringues, les ambiances renvoient forcément à cette période très pop-culturelle, couleurs primaires et paillettes.
L’écriture de Milligan reste très aboutie et rodée. On sent néanmoins qu’il expérimente quelques trucs, comme de se débarrasser de son intrigue en court, de la renvoyer au second plan, comme de dépeindre un personnages aux légers relents d’immoralité, toujours intéressé, ni bon ni mauvais !

L’univers de Nemo est très sexué, sans règle particulière et le privé évolue au milieu de toute cette corruption, ces bars louches comme un poisson dans l’eau.
Beaucoup d’humour, de situations étranges et de bons mots pour une intégrale qui se voit agrémentée par quelques planches d’auteurs plus récents, en hommage (Ashley Wood, Jock et Rufus Dayglo) ! Toutefois les planches de Bret Ewins sont magnifiques, même si inégales. Il faut dire que l’artiste, au fil des années, voit son dessin évoluer, tantôt plus précis, tantôt plus lâché, il nous fait juste regretté de n’avoir pas été davantage traduit en France !

Un volume qui reste une très intéressante découverte, une belle curiosité pour tout fan de Milligan qui voudrait lire ses premières publications !

Recommandé !

Par FredGri, le 10 janvier 2015

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