I see a darkness

J.R. Cash naît dans une famille rurale du Tennessee, et de son enfance dans les champs de coton il va se forger une culture musicale qui fera de lui l’un des artistes les plus emblématiques de la musique américaine.

Il sera marqué  par la perte de son frère Jack de deux ans son aîné. Sa carrière sera marquée par une dépendance aux barbituriques et par un divorce. Son addiction, qui le mènera à la prison et changera sa vision du monde carcéral, le poussera à prendre en sympathie le sort des détenus et sera la source de son plus grand concert, celui qu’il donna en janvier 1968 à la prison de Folsom.

Par eric, le 22 mars 2010

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Notre avis sur I see a darkness

I see a darkness est la première biographie de l’artiste Johnny Cash, celui que l’on surnommait « The man in black ». Et naturellement cette bédé est en noir et blanc. L’histoire se découpe en trois chapitres. Les deux premiers chapitres présentent une vingtaine d’années, depuis l’adolescence du jeune J.R. Cash jusqu’à son passage par la case prison et la fin de son mariage. Le dernier chapitre, lui, se focalise sur l’année 1968 et ce fameux concert donné à la prison de Folsom, qui génèrera sans doute son meilleur album. L’histoire de cette bédé est assez particulière, car elle mêle habilement les chansons de Johnny Cash et sa vie, et donne une impression de roman policier par moment.

Les noirs et blancs sont très  expressifs, On peut tout de même reprocher une certaine inconstance dans le dessin des visages. Je me suis surpris à voir une petite référence au dessin de Sin City  de Franck Miller, dans le traitement de certaines ombres projetées sur les murs. Ce qui est assez bien rendu dans cette bédé ce sont les textes des chansons qui sont écrits dans des bandeaux qui donnent l’impression d’être portés par le vent, comme peuvent l’être les paroles d’une chanson.

Au final, j’avoue que je ne connaissais pas si bien que ça Johnny Cash, et cette bédé remplit parfaitement son office en faisant connaître cet artiste disparu en 2003. Sur l’aspect électronique, car c’est bien du support numérique de cette bédé qu’il s’agit, là je suis moins convaincu. Certes les transitions automatiques donnent un côté vivant  pas trop déplaisant. Et les grandes cases sont explorées point par point, ce qui donne une sorte  de guide  de lecture. Ainsi on est sans cesse surpris par la grandeur de certains plans et du contenu de ceux-ci. D’autre part, là où j’attendais beaucoup c’est sur l’interactivité avec Itunes. Certes cette bédé numérique permet de découvrir une playlist qui nous fait prendre conscience de l’œuvre musicale de Johnny Cash. Le petit bémol c’est que l’on n’a aucun extrait musical dans le fichier. Pour avoir les morceaux musicaux, il faut se connecter sur Itunes ( donc avoir une connexion wifi pour son ipod touch ou 3G pour son iPhone) et cela fait tout de suite monter l’addition. A cela s’ajoute des petits bugs de navigation qui font que l’on perd du temps en faisant des aller et retour du la case précédente alors que l’on veut aller sur la suivante. Mais par moment ce petit bug amène un petit côté répétitif qui ajoute une certaine tension à certaines scènes.

Ainsi, l’objet numérique en question doit s’améliorer un peu pour vraiment être parfait. Mais on n’en est pas loin.

Par Eric, le 22 mars 2010

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