Une vie (1932-2003)

Années 30, période de la grande dépression aux Etats-Unis, la misère s’installe et nombre de foyers s’enfoncent dans la misère.
La famille Cash quitte Kingsland pour s’installer près du Mississippi où elle va cultiver le coton. Les enfants participent aux travaux des champs et c’est dans ce cadre, plus éreintant qu’enchanteur, que Johnny Cash va entendre, découvrir la musique folk, le gospel et la country. C’est dans les champs de coton, en travaillant avec ses parents, ses frères et ses sœurs qu’il chante, c’est avec sa mère qui joue de la guitare qu’il est initié à la musique.
Il quitte la terre à 17 ans pour aller travailler en usine, puis c’est l’engagement dans l’armée, trois ans en Allemagne où il crée son premier groupe et commence à écrire.

Par olivier, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Une vie (1932-2003)

Prison de Folsom, Sherley, véritable fan de Cash, incarcéré pour vols à main armée, va être la voix off de cette biographie.
Un récit qui naît donc en prison, d’où s’échappent les mélodies et les paroles omniprésentes qui vont accompagner les personnages.
Cette biographie de Johnny Cash, légende de la musique populaire américaine, est une invitation à la redécouverte de ses chansons. Kleist mêle habilement récit biographique et illustration des textes de Cash.
Ces textes, soigneusement choisis par l’auteur mettent en avant l’engagement du chanteur, car musique populaire ne signifie pas musique décérébrée comme c’est, malheureusement, souvent le cas aujourd’hui. Dénonciation de la guerre, du mythe des armes à feu…
Johnny Cash était populaire car proche des gens, il partageait la souffrance des humbles et chantait l’amour et l’Amérique profonde.
Le choix de la voix off, incarcérée, rattache de manière directe Cash à son engagement pour une réforme carcérale, il a le premier donné deux concerts en prison : Folsom et Saint Quentin, mais c’est aussi un raccourci vers ce qui aurait pu être sa vie.
Au début des années 1960, il mène une vie trépidante, pas moins de 300 concerts par an l’amènent pour tenir le rythme à consommer alcool et amphétamines dont il devient vite dépendant.
Cette dépendance à l’alcool et à la drogue aurait pu l’entrainer vers des extrémités sordides, mais il a su, entouré et soutenu par June Carter, à chaque fois remonter pour finir par décrocher complètement de ses addictions.
Malgré son amour pour June, solitude et désespoir alternent dans cette vie que le trait abrupt, le choix du noir et blanc rendent encore plus crus.
Un album hommage à Johnny Clash, “The man in black”, n’hésitez pas à vous laisser bercer par If I was a carpenter, Bridge over trouble water ………. Et si l’occasion se présente à voir le film Walk the Line réalisé par James Mangold, sorti en 2005.

Par Olivier, le 2 octobre 2008

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