The Deluxe Edition

(Joe the barbarian 1 à 8)
Joe est un ado rêveur, qui aime les comics et dessiner. Au collège il est bien sur la tête de turc des gros balaises amateurs de bonnes blagues bien lourdes, et pendant ce temps là le divorce de ses parents ne se passe pas super bien… Bref, toutes les conditions idéales pour entretenir un monde imaginaire, un refuge… Si ce n’est que Joe souffre aussi de diabète, et que s’il ne fait pas ce qu’il faut à temps il peut sombrer lentement dans une sorte de coma, avec ce qu’il faut comme hallucinations…
Un soir, néanmoins, alors qu’il s’allonge sur son lit pour s’endormir, il se retrouve dans un étrange pays, avec pour compagnons un homme rat nommé Jack. Ensemble ils vont devoir aller se battre contre le King Death pour ramener la lumière. Joe devient alors le Dying Boy…

Par fredgri, le 11 décembre 2011

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Notre avis sur The Deluxe Edition

Oui, c’est vrai j’aime beaucoup le travail de Morrison en général, de plus je suis assez fan du trait de Sean murphy, un nouveau venu qu’on a pu voir sur Hellblazer, sur Teen Titans, sur American Vampire etc. Du coup, cette mini-série m’intriguait. Le scénario m’a tout de suite plu, cette façon de jouer avec la réalité, de la mélanger avec ce monde imaginaire, de créer un parallèle qui peut, au premier abord, nous déstabiliser, est vraiment captivante.
Et c’est bien là, justement, le gros intérêt de cette histoire, c’est très prenant. Pratiquement pas le temps de trop se poser de questions, on suit le mouvement et, comme le jeune héros, on prend les infos comme elles viennent.

Évidemment, le principe de raconter un récit ou finalement rien de ce qu’on lit n’existe vraiment peut sembler assez facile (c’est comme les explications "tout ce que vous venez de lire n’était en fait qu’un rêve", ou encore "ce que vous venez de lire n’a jamais existé", la pirouette qui décédibilise tout ce qu’on vient de parcourir…), néanmoins, justement, dès le début on sait qu’il s’agit d’une sorte d’illusion (la première scène voit le héros entouré de tout ses jouets grandeur nature !!!), et le ressort de l’intrigue va consister à établir les parallèles, à comprendre ce que cette histoire raconte réellement.

C’est donc très astucieux, en fin de compte, bien plus que ce qu’on pourrait croire. On commence à lire l’album en se demandant ce qui se passe, on se dit que le scénariste ne doit même pas savoir ou il va, et pourtant il y a des pistes par-ci par-là pour nous faire comprendre que non ca n’est pas juste une histoire de gamin qui doit sauver le monde. Une fois qu’on est entré dans la logique de cet univers, qu’on arrive à bien comprendre le lien entre ce monde et la maison ou se trouve en réalité Joe tout devient plus clair, plus profond et c’est passionnant.
Puis le dessinateur nous offre des planches absolument sublimes, à la fois très détaillées et très vives. Comme il conçoit son dessin pour qu’il fonctionne avant tout en noir et blanc, le travail de Sean Murphy est très contrasté, magnifique.

A la finale on obtient une sorte de croisement entre Heroic Fantasy, SF, quête initiatique et voyage onirique. de la très très grande BD pleine d’imagination. Grant Morrison continue de nous confirmer qu’il reste encore l’un des plus grands scénaristes du moment !
Très conseillé.

Par FredGri, le 11 décembre 2011

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