JIN
Volume 3

 
Entraîné un peu malgré lui par le rônin Ryoma Sakamoto à Yoshiwara (le quartier des plaisirs), Jin Minakata va être amené à pratiquer une opération sur le maître de l’établissement dans lequel il est entré. Il va aussi faire la connaissance d’une superbe courtisane et celle-ci va lui faire toucher une autre réalité de ces quartiers de beauté et de lumière : la syphilis… Techniquement démuni pour cette époque dans laquelle il vit désormais, Jin devra rassembler toutes les bribes de souvenirs qu’il a pour tenter de ré-inventer 65 ans avant Fleming la pénicilline et ainsi apporter le soulagement aux femmes que leurs corps trahissent…

La réputation et les succès de Jin lui vaudront la haine du supérieur de l’école chinoise de médecine, mais l’homme du futur acceptera l’entretien qui lui est demandé. Procéder à une opération devant les chinois n’empêchera d’ailleurs pas le chirurgien d’être la cible d’un guet-apens peu après. Mais qui donc est le commanditaire de cet attentat ? Les chinois, ou un jaloux de l’école de médecine occidentale où Jin travaille ? Car cette seconde solution est plausible : un sabotage a été fait dans les bouillons de cultures de pénicilline que Jin gère…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur JIN #3 – Volume 3

 
Il est clair que le scénario est taillé de toutes pièces pour ce médecin temporellement déraciné : à chaque endroit où il passe, un cas d’école se présente à lui et lui permet (jusque là avec un fort succès) de sortir grandi de ses prestations. Pas trop de surprise jusque là dans l’histoire : on n’oublie pas qu’on est dans de la fiction ! Par contre, et on le relevait déjà dans le tome précédent, le mangaka n’est pas avare d’explications dès qu’il s’agit de suivre Jin Minakata dans ses interventions (très documentées) ou de nous expliquer le contexte historique, culturel et social de situations que le héros traverse. Dans ce tome 3, c’est à un superbe exposé sur le quartier des plaisirs de Yoshiwara que l’on a droit. Moult détails nous sont donnés sur les filles qui y attendent le client et c’est aussi l’occasion de voir papillonner dans de multiples planches des femmes magnifiquement vêtues. Motoka Murakami n’en finit pas de nous séduire avec cette manga d’intérêt et d’une rare qualité. Jin est un bijou de série que nous proposent les éditions Tonkam, confirmant un choix éditorial à ne pas ignorer.
 

Par Sylvestre, le 19 septembre 2007

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