JIN
Volume 11

Depuis trois années qu’il a glissé dans le temps, revenant plus de cent ans dans le passé, le chirurgien Jin Minakata n’a jamais autant souhaité parvenir à conditionner la pénicilline sous forme poudreuse. Par bonheur (et par hasard !) ses espoirs et son travail ainsi que celui de ses collaborateurs vont enfin être récompensés ! Lui qui voit défiler d’innombrables patients en avait bien besoin ! Il s’était en outre donné cet "horizon" pour dévoiler à Saki, sa fidèle assistante, ses sentiments.

Jin Minakata s’étant en effet fait à l’idée que jamais plus il n’allait pouvoir retourner dans son monde, il a pris conscience que s’établir plus "sérieusement" serait bon pour lui et pour son entourage proche.

Cependant, lors d’un voyage qui l’a mené à une patiente de haut rang qu’il a dû opérer, Jin Minakata a rencontré une jeune enfant au contact de laquelle il a ressenti un frisson étourdissant extraordinaire. Cette petite fille avait-elle un rapport avec qui il était vraiment ?
 

Par sylvestre, le 2 mai 2010

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Notre avis sur JIN #11 – Volume 11

On n’arrête pas le progrès, et dans le cadre de cette série, on peut même dire qu’il va plus vite qu’il ne devrait le faire ! Jin Minakata, chirurgien formé au XXème siècle, sait en effet les méthodes qu’il a laissées "derrière lui" en glissant dans le temps vers un passé lointain ! C’est ainsi qu’il essaye depuis le début de cette aventure de s’adapter pour pratiquer la médecine, mais aussi de faire naître ces méthodes dont il aurait besoin pour que son expérience de praticien puisse s’épanouir pleinement. Dans ce tome qui une fois de plus est didactique « ce qu’il faut » dès qu’il s’agit de précisions médicales, Jin Minakata et son équipe font un grand pas dans leurs cultures de pénicilline : voilà qui est bon pour notre héros ; voilà aussi qui nous fait nous poser quelques questions de plus, relatives au fait que s’il "va trop vite" dans la période où il est coincé, il risque d’influer sur le futur, et donc éventuellement sur sa propre destinée…

Le progrès, dans ce superbe onzième volume, se fait aussi au niveau du relationnel, et ce notamment entre Jin et Saki Tachibana qui l’assiste depuis le début et apprend avec brio auprès de lui. Dans ce tome, non seulement Saki prouvera sa valeur de professionnelle de la médecine (et par là même bousculera les idées de ses contemporains sur la place de la femme au regard de la pratique d’un métier d’homme), mais elle et Jin se déclareront leurs sentiments !

Cette déclaration met en scène une bague que Jin retrouve dans ses affaires. Le chirurgien décide d’ailleurs dans ce tome de se débarrasser d’autres de ses effets personnels venant du XXème siècle et devenus inutiles, pour cause de piles vidées, par exemple. Est-ce ce choix et ce passage à l’acte qui aura des conséquences sur ce qu’il va vivre ensuite auprès de la jeune enfant au contact de laquelle il a ressenti d’étranges sensations ? Quoi qu’il en soit, la fin de ce tome nous laisse sur un suspense extraordinaire. La lecture du prochain volume de la série promet d’être captivant et vu la tournure des événements, on pourrait presque redouter que la fin de la série approche si l’on ne savait pas qu’à l’heure actuelle, le manga Jin compte 17 volumes et n’est pas encore terminé. N’empêche que la scène dont sont témoins ceux qui l’entourent dans les dernières planches relève du fantastique : on se surprend donc à faire quelques suppositions sur la suite quant au phénomène de voyage dans le temps : Jin va-t-il pouvoir trouver la clé de ces voyages et en jouir ? La série pourrait-elle s’éloigner du thème de la médecine ou jouer sur la maîtrise des voyages dans le temps pour que Jin importe du futur vers le passé les connaissances et les inventions de son XXème siècle ? Que d’hypothèses !!! La preuve que cette série ne laisse pas indifférent : avec une narration prenante, une portée documentaire exceptionnelle et un dessin parmi les plus réalistes, elle est une série à lire absolument ! (Oui, je sais, ça fait onze chroniques que je vous le dis, mais bon…)
 

Par Sylvestre, le 2 mai 2010

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