JIMMY'S BASTARD
On va s'faire papa

Jimmy Regent est l’agent number one de sa majesté, tout lui réussit, même les missions les plus improbables. Il ne perd jamais ce sourire charmeur qui renverse le cœur de toutes celles qu’il croise. D’ailleurs, sa réputation de joyeux queutard n’est plus à faire, on ne compte plus ses conquêtes (lui même est bien incapable de les dénombrer). Le chef de sa division lui confie une nouvelle mission, découvrir ce qu’est le "Gender Fluid" dont on commence de plus en plus à parler… Avec sa nouvelle coéquipière, Nancy, Jimmy découvre progressivement que derrière cet étrange produit se tient une armée constituée de ses multiples bâtards qu’il a semé au fil de ses diverses "rencontres" d’un soir…

Par fredgri, le 26 mai 2018

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Notre avis sur JIMMY’S BASTARD #1 – On va s’faire papa

Nouvelle série scénarisée par Garth Ennis, et dès les premières pages on reconnait sans peine son inimitable style bien rentre dedans et transgressif !

Toutefois, au delà des habituels effets de provocation gratuite d’Ennis, il faut bien reconnaître que le récit est particulièrement bien mené, avec pas mal de bonnes idées. Ce James Bond ultra queutard est à mourir de rire, tant la parodie est exagérée et truculente et tant on sent bien que le scénariste se fait plaisir à tordre les codes du genre. Ne serait ce que l’idée d’une armée de bâtards qui veut se venger de ce géniteur irresponsable et macho au possible !

Alors oui, Ennis aime se moquer et faire déraper des archétypes, et c’est le principal concept qui tient cette nouvelle série. Toutefois, il reste aussi beaucoup trop dans l’hommage appuyé et du coup le personnage principal perd de la consistance au fil des pages, se contentant de tenir son rôle sans s’éloigner du modèle déformé auquel il se réfère sans cesse.

Graphiquement, je redécouvre Russ Braun, dont le style s’est vraiment beaucoup affiné, devenant une sorte de très beau mélange entre Garcia Lopez, Ordway et Templeton. Un trait vraiment très beau, très expressif et suffisamment épuré pour rester au service du récit tout en l’embellissant !

Sans être un album exceptionnel, Jimmy’s Bastard nous propose une lecture très rafraîchissante qui donne envie de voir la suite !

Par FredGri, le 26 mai 2018

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