JIM APARO, LA LÉGENDE DE BATMAN
Jim Aparo, la légende de Batman

(Brave & the Bold 98 + 100 à 102 + 104 à 122)
Jim APARO est un des dessinateurs qui a le plus marqué le parcours de Batman, œuvrant sur ses aventures pendant plus de trente ans ! Cet album rassemble les 23 premiers épisodes de la série "The Brave and The Bold", écrits par Bob HANEY, au début des années 70, le tout accompagné par une préface de Martin WINCKLER ! Ainsi, au travers de ces histoires nous retrouvons le héros de Gotham allié à une ribambelle de héros DC tels que Metamorpho, les Teen Titans, Green Arrow, Deadman, Phantom Stranger, Wonder Woman, Black Canary, Sgt Rock, Demon etc. L’essence même du personnage confronté à mille et unes ambiances !

Par fredgri, le 14 août 2013

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Notre avis sur JIM APARO, LA LÉGENDE DE BATMAN #1 – Jim Aparo, la légende de Batman

Depuis le début, Brave & the Bold est une « anthologie » qui va, à partir du numéro 25, devenir une sorte de titre “pilote” pour les nouveaux personnages DC. L’éditeur peut ainsi tester les retours du public avant d’envisager de leur consacrer une série propre.
Au milieu des années 60 le titre accueille une suite d’aventures alliant Batman à un autre personnage de l’univers DC, cela permet aux auteurs et aux éditeurs d’utiliser toute la faunes DC, d’amener des ambiances différentes. En 1971, on demande à Jim Aparo, qui dessine la série "The Phantom Stranger" de lier "son" personnage à celui de Batman, en reprenant les dessins de Brave and The Bold… Il va y rester jusqu’au 200 (1983) !

Cet énorme volume d’un peu plus de 550 pages rassemble donc les quatre premières années de ce run mémorable. Et même si c’est assez inégal en terme d’histoire, que ça a pas mal vieilli, c’est intéressant de se replonger dans cette période charnière qui s’éloignait des ambiances naïves des années 50/début 60 en entrant de plein fouet dans une époque plus réaliste, déjà entamée par des équipes comme celle d’O Neil, Adams, Giordano… Toutefois, on se rend compte qu’ici le Batman n’est pas encore le reclu hors la loi qu’il deviendra après, il travaille de concert avec Gordon, il a même sa propre ligne téléphonique et son bureau au commissariat, s’il est blessé, il se fait opérer sans soucis à l’hopital sans que personne n’ai simplement l’idée de lui retirer son masque, puis il est convalescent, dans sa chaise roulante, sur la terrasse d’un immeuble Wayne, en plein coeur de Gotham, avec Alfred qui vient lui amener des rafraichissement, sans problème… Bref, le réalisme, pour l’instant, reste dans les thèmes, dans les ambiances, bien plus que dans les détails, d’autant que les dialogues gardent aussi un petit air suranné (qui correspondait parfaitement à l’époque).

Toutefois, la formule fonctionne à merveille, le héros est balancé dans des ambiances très différentes les unes des autres, qu’il s’agisse de polar noir, de mysticisme, de trafic de drogue, de kidnapping, d’horreur, de SF, de simple Woddunnit ou d’une histoire classique de super-héros, Batman reste le plus grand détective du monde, celui qui peut venir à bout de toutes les situations, qu’il soit aidé ou non !
De plus, Bob Haney est particulièrement inspiré la plupart du temps, il travaille ses textes, ses dialogues, joue sur la tension, sur les non-dits, sur les atmosphères, on est à la fois dans tout ce qui constitue le personnage et son background, tout en y mêlant adroitement celui des invités occasionnels. C’est très prenant et cela reste encore l’une des périodes les plus inspiratrices du personnages !

En parallèle, celui qui est la grande vedette de l’album, Jim Aparo himself, nous délivre des planches presque iconiques. Car tout y est, les jeux de cape, les ombres, les poses, on est dans l’héritage Neal Adams avec l’élégance en plus, et le côté mise en scène exagérée en moins. La narration est exemplaire et démontre bien que ce modeste artiste, né en 32, qui réussit à assurer des titres mensuels, sans retard jusqu’à la fin des années 90/début 2000, qui participa à tout les grands évènements du chevalier noir, restait avant tout un des grands maître du comics ! Car tout est au service de la lisibilité dans le travail d’Aparo, et ces 23 épisodes en sont le parfait exemple. Du Aparo en très grande forme, avec des personnages charismatiques, des femmes magnifiques et un Batman exemplaire !

Urban, qui traduit ici le premier volume de "Legends of the Dark Knight: Jim Aparo", nous propose un album indispensable pour tout amateur de bon comics un brin vintage. L’introduction de Martin WINCKLER est très intéressante, de même que le petit dossier à la fin qui permet de présenter, pour ceux qui ne les connaitraient pas, les personnages qui ont croisé la route du détective de Gotham !
35 € pour 550 pages de cette qualité, c’est un vrai cadeau !

Par FredGri, le 14 août 2013

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