JERRY SPRING
La route de Coronado

XVIIème siècle.
Quelque part dans les solitudes désolées du Coronado, un groupe de Conquistadores se fait attaquer par des Yaquis. Un des soldats essaie de fuir pour rejoindre Mexico et amener un parchemin au vice-roi. Il n’en aura pas le temps : une flèche yaqui stoppera son voyage.

XIXème siècle.
Alors que Jerry Spring, US marshall, et son compagnon de route Pancho font un bivouac dans cet endroit désolé qu’est le Coronado, un coup de feu interrompt cette quiétude. Ils découvriront un Yaqui blessé à mort. Ils l’amènent dans le ranch le plus proche. Malheureusement, le Yaqui succombera à ses blessures. De plus, tout accuse Coleman, le propriétaire de ce ranch, d’ailleurs. Spring et Pancho vont mener l’enquête pour découvrir la vérité.

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur JERRY SPRING #11 – La route de Coronado

Jerry Spring est né dans les pages du journal de Spirou en mars 1954. L’apparition de ce héros va aussi changer le point de vue du western : avant cela, un bon Indien (ou un Mexicain)  est un Indien mort. Avec Jerry Spring, les récits seront plus justes, plus humanistes. Jerry Spring sera écrit par de nombreux scénaristes dont Rosy, René Goscinny, Acquaviva, Philip ou Jacques Lob.

Le dessin est de Joseph Gillain alias Jijé (1914/1980), un grand nom de la bande dessinée franco-belge à qui l’on doit entre autres Jean Valhardi, Spirou et Fantasio (avant Franquin), Tanguy et Laverdure (après Uderzo)…  Son dessin est magistral, comme vous pourrez le voir dans ses différentes oeuvres. Chacune de ses oeuvres est une leçon de bandes dessinées. Et d’ailleurs d’autres noms, devenus des grands par la suite, ont su mettre à profit les leçons du maître, comme Jean Giraud. Il signe d’ailleurs avec Jijé le dessin de La route de Coronado (Jijé remplacera d’ailleurs Giraud sur un album de Blueberry :   Le cavalier perdu). Hermann, Blanc-Dumont ou Derib entre autres auront aussi profité de ses leçons.

Ce tome 11 de Jerry Spring nous permet de retrouver nos héros dans une enquête où ils devront faire la lumière sur le meurtre d’un Indien yaqui et innocenter un certain Coleman. Ce récit est bien riche en situations : il n’y a pas de temps morts, Pancho amène l’élément comique et les gunfights fusent. Mais on ne tue pas comme ça chez Jerry Spring. Il y a ce côté justice que fait régner le Marshall ami des Indiens.

Et ces planches laissent éclater le talent de Jijé, comme ces cases où l’on voit les Yaquis sur leurs chevaux. Jijé, c’est la perfection au dessin. Le scénario de Philip (Philippe Gillain) tient la route et se classe parmi les meileures séries westerns.

Jerry Spring et Jijé font partie de notre patrimoine BD. Ce serait dommage de les oublier. Alors, relisez donc ces merveilleux westerns que sont les Jerry Spring.

Par BERTHOLD, le 24 décembre 2007

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