JEROME K. JEROME BLOCHE
Contrefaçons

Jérôme Bloche a répondu à l’invitation pressante de son ami le père Arthur qui le conduit pied au plancher à une grande et belle propriété. Ils y retrouvent le père Etienne, à l’origine de l’appel d’urgence, qui les conduit auprès de la propriétaire des lieux, la baronne Barbier de Conches. Par vidéo interposée reçue par le père Etienne, cette dernière fait part au détective du rapt de son fils Gaétan et de la demande de rançon du ravisseur. Ne souhaitant pas mêler la police à son problème de crainte que son fils, margoulin de première, soit embêté, elle charge le détective de voir si Gaétan n’a pas simulé son enlèvement pour extorquer à sa mère de l’argent. Dès le lendemain, accessoires en poches, Jérôme part en quête. Ses premiers vont l’amener à fureter au cabinet médical de la victime à Clichy. Première surprise, ce cabinet où il est censé exercer, n’existe pas…

Par phibes, le 19 octobre 2019

Publicité

Notre avis sur JEROME K. JEROME BLOCHE #27 – Contrefaçons

Après avoir, à l’issue de son enquête sur la disparition d’une enfant (tome 26 – Le couteau dans l’arbre), laissé son lectorat durant deux années, Jérôme Bloche, le sympathique détective armé d’un stetson et pourvu d’un solex, revient à la charge pour une nouvelle aventure policière. Autant dire que le plaisir est immense de retrouver ce personnage, à l’image d’un Colombo ou d’un Bogart à la française, ô combien attachant qui, cette fois-ci, va devoir dénouer une affaire d’enlèvement.

Ce récit a l’avantage de rester dans cette ambiance généreuse qui a fait la marque de fabrique de la série et également son succès. Eludant cette violence que l’on peut percevoir dans bon nombre de polars, cette équipée s’appuie sur des pérégrinations finement ordonnées, à la dimension humaine, où l’humour prend toute sa place. Ici, le rapt d’un pseudo médecin, sujet évidemment grave au demeurant, prend, grâce au jeu décalé de cet enquêteur pour le moins gentillet, un brin étourdi et pourtant intègre, et un choix de personnages réellement intéressant, des proportions subtiles fortement appréciables.

On s’amuse donc à suivre le déroulement de cette enquête qui, même si elle ne repose pas sur une machination infernale, a le privilège de bénéficier d’une étoffe bienveillante, d’une réelle sincérité malgré la fausseté ambiante, d’une simplicité complètement prégnantes. Fort de cette perception, le personnage central nous prend astucieusement dans son sillage et nous amène progressivement à la découverte d’une vérité totalement crédible.

La partie dessin démontre qu’Alain Dodier a acquis, au fil de ses albums, une réelle maîtrise de son art. Très classique dans son rendu, le trait qui anime Jérôme et ses pairs reste incroyablement plaisant à parcourir grâce à cette rigueur dont il fait preuve.

Une nouvelle enquête policière à la Jérôme Bloche comme on les aime, à la fois généreuse et divertissante.

Par Phibes, le 19 octobre 2019

Publicité