JEROME K. JEROME BLOCHE
A la vie, à la mort

Jérôme est venu passer les fêtes de Noël en famille dans la petite ville de Bergues. Son oncle lui confie qu’un maître chanteur sévit dans la bourgade obligeant certains notables à verser de fortes sommes d’argent à des personnes miséreuses. Malheureusement, l’oncle n’y échappe pas.
Lors d’une investigation nocturne, Jérôme s’aperçoit qu’un homme masqué veille au bon déroulement de ces versements. Qui peut-il être lui qui semble bien connaître les administrés de Bergues et pourquoi intéresse-t-il le docteur Kara ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur JEROME K. JEROME BLOCHE #3 – A la vie, à la mort

Bien qu’il soit jeune et plutôt de nature calme et respectueuse, Jérôme K. Jérôme Bloche est un détective de mérite. Dans l’affaire qui nous concerne, il se heurte à un curieux maître chanteur influent à la Robin des Bois et à un autre individu qui fait fi de la vie d’autrui pour assouvir ses propres désirs, fussent-ils, d’un côté, compréhensibles.

Si ce récit débute sur une note nostalgique et conserve tout au long ce brin de vague à l’âme, il n’en demeure pas moins qu’au rythme des éternuements du jeune détective et des fiches d’identification, on prend plaisir à suivre ses pérégrinations. Celles-ci, qui l’amènent souvent à arpenter de nuit les ruelles désertes de la petite bourgade du nord de la France, sont auréolées d’un soupçon d’appréhension et de folie.

Makyo, l’auteur de "Ballade au bout du monde" et "Le maître de peinture" entre autres réalise ici, tout seul au scénario, une intrigue captivante flirtant avec le fantastique. Evitant de tomber dans le piège de la violence extrême, il nous transporte dans une quête policière aux nombreux rebondissements, mêlant adroitement bons sentiments et folie meurtrière.

Dodier optimise progressivement ses graphiques. Le trait est sûr, sans pour autant afficher une précision extrême. Ses personnages dégagent pour la plupart une bonhomie plaisante et attachante par leur physique agréable et leurs différentes attitudes explicites. La sensibilité du personnage principal est renforcée par son apparence juvénile et sa façon de déambuler attifer d’un pardessus à la Colombo et d’un galurin démodé.

Un très bon moment…

Par Phibes, le 22 novembre 2007

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