JEREMIAH
Le caïd

Jeremiah et Kurdy ont dû faire une halte forcée pour cause de panne. Alors que les deux larrons examinent leur bécane, ils se voient forcés de mettre un terme à une course-poursuite qui n’était pas loin de finir mal. En guise de remerciements, le rescapé et sa copine les recueillent dans la maison familiale. Le lendemain matin, tandis que Kurdy pourvoit aux tâches ménagères tout en se rinçant abondamment le gosier avec la patronne des lieux, Jeremiah part à la recherche d’un garage pour sa moto. A peine l’a-t-il déposée qu’il se retrouve plongé dans une guerre de quartier engagée par Kasper, le caïd du coin qui a décidé de supplanter son adversaire Bento. Evidemment, Jeremiah va devoir, malgré lui, compter les points.

Par phibes, le 4 février 2013

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

2 avis sur JEREMIAH #32 – Le caïd

Un petit Jeremiah dans les bacs, c’est un évènement qui ne se refuse pas ! Ce personnage clé qui n’en finit pas de stimuler pour notre plus grand plaisir son créateur Hermann revient, toujours flanqué de son acolyte (pour ne pas dire ici son alcoolique) Kurdy dans de nouvelles péripéties aventureuses post-apocalyptiques.

Fidèle à ce concept de départ qui sert de toile de fond pour chaque aventure, Hermann, parfaitement rôdé, nous concocte une fois encore un récit plein de vigueur, nous introduisant dans un contexte sociétal désorganisé ô possible, où les gangs de quartiers d’une ville en déliquescence se partagent ou s’accaparent le pouvoir. L’attraction est donc dans la rue et pas forcément dans le parc (quoique !) et par ce biais, Jeremiah et Kurdy ont leur mot à dire, tout deux dans un registre différent.

Cette nouvelle aventure reste d’une qualité scénaristique entreprenante, reposant sur une intrigue simple et efficace, qui lie nos personnages principaux à d’autres aux desseins belliqueux. Comme il se doit, la désinvolture des protagonistes est toujours aussi attrayante, donnant lieu à des discussions bien imagées et un tantinet cyniques. L’effronterie de nos héros se révèle toujours payante, dosée avec un humour caustique. Hermann soigne aussi ses seconds rôles, en particulier la mère de Yon, qui amènera dans ses libations d’alcoolique quelques bons moments cocasses (le coup de la casserole est excellent).

Graphiquement, cet épisode est l’occasion de retrouver le travail en couleur directe dont Hermann est passé maître. On ne peut que se délecter de la manière dont ce grand dessinateur maîtrise les ambiances enfumées ou embrumées (qui sont pléthores dans cet album), tout comme ses jeux de lumière et son sens du détail. Le travail sur les personnages est également époustouflant tant la moindre ride, la moindre expression a fait l’objet d’une attention particulière.

Un tome puissant et cocasse à ne pas rater. Du très bon Hermann, véritable caïd du 9ème art !

Par Phibes, le 4 février 2013

C’est vrai que chaque nouveau rendez-vous avec Jeremiah et Kurdy est en soi une promesse d’un bon moment de lecture, une pause sympa.
Et, comme d’habitude ce nouvel album se lit tranquillement. Néanmoins, on se demande quand même si Hermann a réellement envie de se prendre la tête à écrire tant ça sent la roue libre du début à la fin, une impression de conduite en pilote automatique, sans vraie passion, juste les éléments habituels.
La série continue ainsi sur son lectorat acquis et fidèle (genre moi), mais ne fait plus d’éclat depuis un sacré bout de temps, c’est dommage, c’est la routine qui s’installe.

Alors ça reste tout de même un agréable moment de lecture, pas très compliqué, avec une intrigue qui n’en est pas une, que Jeremiah et Kurdy ne font que traverser, vaguement acteur, vaguement bourré, vaguement conscient que les pages défilent les unes après les autres sans raconter vraiment grand chose, mais qu’importe. Je crois qu’à la longue le fan s’est habitué, il a son épisode annuel, ça fonctionne très bien comme ça, chaque nouveau volume s’achète presque par automatisme, se lit en grignotant un truc et se range dans le même mouvement…

Par contre, Hermann revient à la couleur directe et bon dieu, c’est beau ces ambiances fumeuses post-apo, rien que ça ça mérite l’achat sans trop réfléchir !

Mais vraiment, avec un vrai scénario qui a quelque chose à dire, je suis sur que ça pourrait être bien plus passionnant à suivre !

Par FredGri, le 6 février 2013

Publicité