JEREMIAH
Jungle city

Jeremiah et Kurdy, de passage à Jungle City, ne cherchent des noises à personne, ils veulent juste une chambre d’hôtel, une baignoire et un bon lit, mais c’est visiblement chose difficile dans ce bled qui est sous la coupe d’un riche entrepreneur local, M. Nesstler, qui vient de récupérer tout les droits sur l’eau potable… Évidemment il a ainsi la main mise sur la population qui se partage en deux. D’une part "les Wolf" qui sont prêts à accepter d’emménager dans des cages à lapin et ainsi de vivre sous la coupe de Nesstler, de l’autre "les Fox" qui refusent toutes concessions de ce genre, qu’importe la pression qu’on exerce sur eux !
Jeremiah et Kurdy n’ont pourtant aucune envie de se mêler à toute cette histoire !

Par fredgri, le 3 octobre 2015

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Notre avis sur JEREMIAH #34 – Jungle city

Un nouveau Jeremiah d’Hermann c’est la certitude de retrouver nos deux héros en pleine tension, et souvent dans la mouise jusqu’au cou !
Néanmoins, c’est aussi un certain nombre de tics scénaristiques, les petites recettes d’un auteur qui certes ne perd rien de son talent d’artiste, mais qui peine à se renouveler et à fournir des histoires réellement passionnantes ! En effet, cette nouvelle aventure se contente d’un scénario qui ne tient pratiquement que sur un timbre poste, avec des caractérisations à la louche, très sommaires ! Et même si j’aime assez la fin qui prend le lecteur à rebrousse poil je me dis aussi qu’Hermann ne s’est vraiment pas creusé !

L’intrigue et le prétexte qui l’entraîne frôlent la caricature, le riche industriel qui veut mettre la population à sa botte décide d’user de la force pour régler ses problème… Ça correspond, on va dire, à 99% des intrigues de n’importe quelle série z, style Agence Tout risque et j’en passe et des meilleures ! Et c’est surprenant, car en commençant la lecture on peut vraiment s’imaginer qu’Hermann va avoir des choses à dire, qu’il va à un moment donné tenir un propos ne serait-ce que profond sur cet homme, extrêmement riche, sur cette population miséreuse qui s’entredéchire, et tout du long il reste en surface, dans les stéréotypes sans finesse, avec deux héros qui restent en périphérie, limite déshumanisés ! Kurdy devenant le j’men foutiste dragueur et nonchalant et Jeremiah le bagarreur mystérieux qui frappe avant de commencer à réfléchir, limite le bourrin !

Hermann livre donc ici un nouvel album très basique, même si c’est efficace. Mise à part la fin, et plus particulièrement la toute dernière page, il ne tente d’être ne serait-ce qu’un peu original, excepté peut-être cette façon de brosser le portraits de deux anti-héros qui ne veulent jamais respecter les règles du genre, de véritablement s’impliquer. On ressort donc assez mitigé de cette lecture. C’est graphiquement très sympathique, c’est tout de même assez captivant, mais cela reste une intrigue très convenue qui donne l’impression d’avoir été lue des milliers de fois !

On attend encore l’album de Jeremiah ou Hermann aura vraiment des choses à dire, ou il se donnera les moyens pour livrer du fond sans pour autant renier les codes de la série !
A voir… Peut-être la prochaine fois, alors !

Par FredGri, le 3 octobre 2015

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