JEAN-CORENTIN CARRE, L'ENFANT SOLDAT
1916-1917

 
Du côté de Verdun où il est au front, le jeune caporal Carré découvre l’horreur des tranchées : leur lot de pluie, de froid et de boue, mais aussi de peur, de sang, de désespoir et de mort. Le moral des troupes est au plus bas, ce qui n’empêche pas Jean-Corentin Carré de garder la tête sur les épaules, d’écrire, de s’accrocher à des souvenirs heureux… Mais surtout de croire en sa bonne étoile et en ses capacités, car tant qu’il n’est pas mort, c’est qu’il est vivant et qu’il peut servir et aider ! Plusieurs fois encore, il va d’ailleurs s’illustrer avec courage, ce qui lui vaudra une nouvelle promotion.

A des centaines de kilomètres de là, en Bretagne, sa mère vit dans l’angoisse que jamais son fils ne lui revienne. Jean-Corentin Carré bénéficiera bien de quelques permissions qui lui permettront de la revoir, il appréciera aussi le calme dans ces lieux familiers épargnés par les folies de la guerre… Il n’aspirera pourtant qu’à retourner dans le feu de l’action, mal à l’aise de savoir que rien n’est terminé et qu’il a donc encore à faire pour participer à son niveau à la libération de son pays.
 

Par sylvestre, le 4 mai 2017

Notre avis sur JEAN-CORENTIN CARRE, L’ENFANT SOLDAT #2 – 1916-1917

 
Des attaques, des planques, de l’attente… Des jours et des nuits, des petites progressions… Des pertes et des larmes de rage mais quelques petites victoires, aussi… Dans l’exiguïté de leurs tranchées, Jean-Corentin Carré et ses camarades de régiment vivent énormément de choses tout en ayant l’impression que rien n’avance, que la guerre qu’ils mènent est un gâchis dont la France aurait pu se passer. C’est dans quelques mètres cubes qu’ils survivent alors que c’est à la libération d’un pays entier qu’ils oeuvrent !

Même si le dessin de Lionel Chouin est "presque trop propre" pour cette sale guerre, on perçoit quand même bien que le combat n’est pas une partie de plaisir et que les Poilus se sentent oubliés dans leur boue alors même que les pilotes qui survolent leur champ de bataille sont à leurs yeux les "vrais héros", ceux qui meurent avec un certain prestige…

Les gars n’en peuvent plus mais le jeune Jean-Corentin tient le choc. Il est celui qui regonfle le moral, celui qui est volontaire même pour les opérations-commando les plus risquées, celui qui ouvre la marche lorsqu’il faut aller plus avant. C’est un héros complet dont on découvre là l’histoire sur le papier mais c’est surtout un héros ayant réellement existé. Il a eu une chance insolente, il avait des nerfs d’acier, c’est – entre autres – ce qui l’a maintenu en vie et qui fait que "sa guerre" vaut vraiment d’être racontée ; ce que fait très bien le scénariste Pascal Bresson en nous permettant grâce au concours de Lionel Chouin et de Patrick Larme d’accompagner le plus jeune Poilu de France dans ses aventures à découvrir aux éditions Paquet.
 

Par Sylvestre, le 4 mai 2017

Publicité