Je veux réussir.com

En 1993, David Cantolla est en plein questionnement. En effet, jeune enseignant espagnol, il ne peut s’empêcher de s’interroger sur son avenir incertain pour lequel il se doit de prendre la bonne décision pour réussir. Quelques années plus tard, en octobre 2001, David se retrouve devant son banquier et pourtant ami qui lui refuse l’aide financière tant espérée. En effet, ruiné à la suite de sa dernière initiative, il souhaiterait repartir sur de nouvelles bases. Aussi, dépité par cette fin de non recevoir qui lui est opposée, il prend le parti de craquer les 986 euros qui lui restent et de repartir à zéro. Que lui est-il arrivé depuis 1993, alors que ce dernier semblait avoir trouvé, grâce à la montée en puissance d’Internet, le créneau pour réussir ?

Par phibes, le 31 juillet 2013

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Notre avis sur Je veux réussir.com

David Cantolla est une personnalité espagnole qui a su prendre des risques insensés pour atteindre la place qui est la sienne aujourd’hui (à l’origine de la création de nombreuses entreprises, créateur d’une série télévisée d’animation "Poyoco" à succès et récompensée) et nous le témoigne au travers de ce volumineux ouvrage. Parti de rien, sur la simple idée de faire quelque chose de grandiose, ce dernier vient nous expliciter son expérience personnelle quant à la création d’une start-up lors de l’envolée mythique d’Internet dans les années 90.

Pour cela, David Cantolla s’est assuré d’un structure scénaristique assez surprenante et inédite, consistant à dévoiler son parcours atypique en partant de la fin de son rêve (en octobre 2001) et en remontant progressivement aux origines de son initiative en 1993. Chaque étape clé se voit donc consignée dans un chapitre différent, nous faisant passer de la désillusion finale à l’euphorie de départ.

Ce témoignage se veut bien intéressant par le fait qu’il encense l’esprit d’initiative et développe un côté didactique. Au moyen de termes assez simples inhérents toutefois au milieu stratégique de la politique des entreprises (il s’agit de la création de l’une des plus grandes entreprises Internet espagnole, Teknoland), le récit conserve un attrait conséquent. Le témoignage qu’il découvre et qui donne l’occasion à nombre de personnages réels et tout en sagesse (Maître Yan) de s’exprimer, reste d’un abord généreux, sans aucune mauvaise onde néfaste, trahissant ainsi un documentaire à mettre entre toutes les mains.

Pour les besoins de cette biographie partielle, Juan Diaz-Faes assure la partie graphique. Ce dessinateur d’origine espagnole nous introduit, pour la première fois en France, dans un univers bichromique stylisé tout en simplicité et par ce biais, rend le parcours biographique de David Cantolla attrayant et convaincant.

Une évocation réussie d’une "e-expérience" moderne non dénuée de charme.

Par Phibes, le 31 juillet 2013

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