Je t'ai aimé comme on aime les cons

Miranda et Pedro se séparent. Après quatre ans de vie commune et de pas mal de galères, leur amour s’est étiolé. Miranda décide alors de quitter Pedro et de retourner à Valence sa ville natale. Mais la nostalgie de son amour perdu est là et le retour à une autre vie n’est pas si facile…

Par Arneau, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Je t’ai aimé comme on aime les cons

On ne compte plus les œuvres tournant autour des galères de cœur et de boulot des trentenaires. Le cinéma, la littérature et la BD hexagonaux sont particulièrement touchés par ce virus avec des réussites variées. Cet album a beau venir d’Espagne et avoir un titre accrocheur, il reprend ce thème archi rebattu.
A la lecture, on est rapidement habité par ce sentiment de déjà vu. Les auteurs ont pourtant évité l’écueil de la mièvrerie. Ils restent sur un ton réaliste et parfois dur avec quelques pointes d’humour même si celui-ci n’est pas toujours drôle. L’album est plutôt bien écrit avec quelques réflexions qui sonnent juste, mais le manque d’originalité plombe l’ensemble. On a dû mal à réellement s’intéresser au sort du personnage principal et le récit n’évite pas certains clichés et une fin convenue. L’histoire se passant en Espagne, cela amène quelques spécificités un peu dépaysantes, mais le dépit amoureux reste universel, peu importe la nationalité. La narration tente de sortir des sentiers battus en alternant passé et présent mais les changements d’époque ne sont pas toujours bien amenés et on ne se repère souvent qu’avec la coupe de cheveux de l’héroïne.
Côté graphisme c’est très simpliste parfois même à la limite de la lisibilité. Les décors sont souvent réduits au strict minimum pour mettre en valeur des dialogues qui ne le méritent pas toujours. Les auteurs nous ont livré un album qui est loin d’être mauvais mais qui n’apporte vraiment pas grand-chose tant scénaristiquement que graphiquement à un genre déjà saturé.

Par Arneau, le 16 juin 2008

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