JE SUIS MORTE
Apprendre

Suite à une modification de l’ADN, l’humanité entière est devenue immortelle… Seule Enninia, cette jeune femme à naitre sera la dernière des mortelles. Entraînée dans sa vie, elle grandit et découvre au fur et à mesure des années sa différence avec les autres. Elle devient une sorte de curiosité à qui tout sera pardonné.

Par aub, le 1 janvier 2001

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3 avis sur JE SUIS MORTE #1 – Apprendre

Il y a des BDs comme ça qui laissent une impression bizarre. Je n’arrive pas à dire si j’ai aimé ou si j’en attendais du mieux. En tout cas ce qui est sur c’est que j’ai été déstabilisé car je ne m’attendais pas du tout à cette ambiance. C’est d’ailleurs cette ambiance qui fait toute la qualité de cette BD, et le dessin est d’un pale, voir d’un « flou » qui s’accorde à merveille au scénario. L’ambiance, la tristesse, les incompréhensions, les non-dit de l’histoire sont parfaitement exprimés dans les traits du dessin et dans les couleurs à la fois froide et chaude suivant les différents évènements.
On a le sentiment d’être régulièrement dans la peau de l’héroïne, c’est certainement ce qui donne cette impression de malaise dans la lecture, puisque le but de « Je suis morte » est de nous faire revivre des émotions que nous avons déjà tous vécu, et de se fait de nous poser la question sur notre mortalité.
Jean-David Morvan n’a pas fini de nous surprendre, devenu scénariste aux multiples facettes, le voici une fois de plus qui va faire parler de lui… et franchement c’est tant mieux.

Par AUB, le 15 septembre 2003

Je suis un peu du même avis que Aub pour cet album. Je suis mitigé dans mon impression générale. Je vais donc essayer de dissocier les différents aspects de cette BD.

Le dessin :
Il est assez particulier. Les visages taillés à la hache associés à des couleurs très douces, voilà un mélange original. On est fan ou on ne l’est pas du style, mais on ne reste pas insensible. Même si ce n’est pas mon genre préféré, j’avoue avoir plutôt aprécié.

Le sujet :
La découverte de sa propre mortalité est un sujet qui nous touche tous. On a tous cru un jour être immortel (il y en a même qui se le croient encore, même passée l’enfance). L’histoire est en fait l’inverse total de ce que nous vivons réellement, les adultes mortels et conscients de l’être faces aux enfants qui se croient invincibles et éternels… C’est un point de vue intéressant, mais… j’en viens à mon mais.

La façon dont c’est traité :
Au terme de ce tome, je ne comprends toujours pas la finalité de l’histoire (ok, ce n’est que le premier tome), mais surtout j’ai du mal à comprendre le scénario en lui même : pourquoi des hommes « parfaits » s’amuseraient à recréer artificiellement leur défauts disparus, et à les protéger comme la prunelle de leurs yeux ? La finalité de l’homme n’est elle pas justement de se soustraire à toutes ses tares ? Nous viendrait-il à l’esprit de réengendrer des hommes de cromagnons, juste pour… quoi au fait ? Dans cette histoire on ne comprend pas le but de cette expérience. Enfin, on aura peut être des réponses dans le tome suivant. Du moins je l’espère…

Par RONAN, le 16 septembre 2003

J’ai commencé cet album en me disant, finalement, que ça se lirait rapidement et rien de plus, je ne savais pas ce qui m’attendait. Après tout c’est un « Loge Noire » et cette collection est quand même très irrégulière. J’avais bien vu quelques petits dessins par ci par là mais bon…
Et dés le début, gràce, surtout, aux graphisme, je suis complètement entré dans cet univers décalé. Nemiri en laissant un dessin sans encrage et en colorisant sur Painter (j’ai l’impression), réussit à envelopper chaque planche dans une douceur assez prenante, voir même hypnotisante. De plus il gagne en précision et en ambiance au fur et à mesure, c’est absolument magnifique. Parfois il me rappelle des gens comme Kent Williams, ce genre d’artistes bien particulier.
L’histoire de Morvan est très sympatique aussi, mais l’originalité vient davantage dans sa façon d’aborder le récit que dans son intrigue. Après tout, le fait de créer un vrai humain, « normalement conçu », afin semble t il de retrouver un peu de ce « naturel » n’est pas nouveau, simplement Morvan le traite de façon très fine et délicate ! On est aux antipodes de ses habituels récits d’action, c’est très agréable.
Un très bon album que j’ai découvert avec bonheur.

Par FredGri, le 27 septembre 2003

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