JE SUIS CATHARE
L'accomplissement

Après avoir sauvé les gens du château de Manssac de la vindicte de l’inquisiteur Arnaud Gui, Guilhem le parfait est parti à la recherche de la « cathédrale invisible ». Associé à Mariel, son nouveau compagnon de quête, Guilhem s’est arrêté au pied du Mont des égarés, persuadé que le sanctuaire secret des cathares se trouve en ces lieux empoisonnés par des effluves soufrées. Après plusieurs mois de recherche, le parfait n’a rien trouvé. Toutefois, contrairement à Mariel, il ne cède pas au désespoir. Au contraire, il perçoit que grâce à sa foi, son regard s’est aiguisé et qu’il est en mesure de voir au-delà de la réalité des choses. La rencontre fortuite avec un égaré d’une grande sagesse lui ouvre d’avantage l’esprit. Au point qu’à la suite de la vision encourageante d’Arnaut, son frère disparu, et de celle d’un vieil homme dérangé qui l’invite à le suivre, il parvient à trouver la grotte au petit tas de pierres qui l’avait marqué. Serait-ce là l’entrée de la « cathédrale invisible » ? Guilhem va tenter de le découvrir rapidement car non loin de là, l’inquisiteur Arnaud Gui n’a pas abandonné l’idée de trouver le temple impie et de nuire aux bons croyants.

Par phibes, le 27 septembre 2017

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Notre avis sur JE SUIS CATHARE #7 – L’accomplissement

Ce septième épisode annonce la fin de la quête du bon croyant Guilhem parti à la recherche du fameux sanctuaire cathare. Toujours sous la houlette avisée de Pierre Makyo, ce personnage spirituellement aiguisé nous amène vers un dénouement qui promet quelques bons élans de spiritualité et d’ésotérisme.

Nous retrouvons donc Guilhem à l’endroit où il nous avait laissé précédemment, à savoir dans les contreforts d’une montagne où se terrent nombre de ses pairs animés des mêmes intentions. A la faveur d’une prise de conscience et d’une ferveur indéfectible très habilement décrite, Pierre Makyo nous fait prendre conscience de l’épanouissement de son personnage qui lui permet maintenant de voir au-delà du monde réel (sa vision de Nita, sa dulcinée, d’Arnaut, son frère). De fait, eu égard à ces éléments, on se rapproche subtilement du but de la quête.

Force est de constater que ce récit se veut bien inspiré par les théories cathares. A la faveur d’un très beau travail sur les dialogues et sur la gestion toute en finesse du mystère campé par le fameux sanctuaire, le scénariste ne manque pas de par son approche spirituelle et ses quelques élans fantastiques à nous captiver pleinement. Même si la vindicte de l’inquisiteur vient égratigner la quête, il n’en demeure pas moins qu’on reste illuminé tout du long par la quête de Guilhem.

Côté dessins, Alessandro Calore reste on ne peut plus cohérent par rapport aux épisodes précédents. La mise en images aux consonances médiévales révèle un travail tout en harmonie toujours de grande qualité et met en évidence des décors extérieurs et souterrains détaillés, et des personnages comme Guilhem à la ferveur perceptible.

Une fin de quête aux accents cathares superbement orchestrée par deux auteurs visiblement inspirés.

Par Phibes, le 27 septembre 2017

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