Je ne verrai pas Okinawa

Si c’est bon de retrouver l’homme qu’on aime au Japon, si c’est agréable de sentir ces sensations dans la rue, dans le resto où l’on retourne à chaque fois, malheureusement il faut bien admettre que c’est tout de suite moins sympa de devoir subir les affres de la douane, de sa suspicion et de sa procédure !
 

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Je ne verrai pas Okinawa

Particulièrement marqué par les deux précédents albums d’Aurélia Aurita qui se contentaient de vaguement construire un embryon de journal intime autour d’une débauche de scènes de cul j’avoue que je ne savais pas trop quoi attendre de ce nouvel opus ! Mais très vite je me suis laissé prendre au jeu de cette jeune femme bloquée à la douane, qui ne comprend pas trop ce qui lui arrive et qui ne rêve que de retrouver l’homme qu’elle aime. C’est assez finement écrit même si ça ne va pas très loin en fin de compte, mais qu’importe, on passe un bon moment à lire ces pages, c’est le principal. Graphiquement l’auteur appartient davantage à une école de la caricature dans le sens ou c’est beaucoup plus l’expression qui prévaut sur le réalisme et la représentation, ici on ne s’attache pas à la fidèlité des détails, ni même à une narration quelconque. Je pense que c’est surtout là la force de Aurélia Aurita, ce sens de l’abstraction pour mettre en scène ses sentiments bien plus qu’une banale histoire de douane sans intérêt particulier, si ce n’est que cela permet de faire vaguement un parallèle avec le livre d’Orwell pour mettre en avant le rapport ambigue qu’un pays peut avoir avec ses "étrangers" !
Alors non cela ne va pas très loin, non ça n’est pas très profond, mais oui cette lecture m’a bien plu !

Par FredGri, le 20 octobre 2008

Publicité