Je me souviens Beyrouth

Dessinateur :


Scénariste :


Éditions :

CAMBOURAKIS

Genre :

Autobiographie

Guerre

Noir et Blanc

Vie Quotidienne

Sortie :
ISBN : 9782916589251

Résumé de l'album Je me souviens Beyrouth


Dans ses livres, Zeina Abirached témoigne de ce que furent les années difficiles qu’elle a vécues à Beyrouth dans les années 80 dans l’appartement familial sis sur la ligne de démarcation. Elle nous y parle des gens, de leurs relations, de l’organisation qu’ils ont dû mettre en place pour "tenir" dans leur pays en guerre.

Aujourd’hui, Zeina Abirached vit entre les capitales libanaise et française. Le recul qu’elle peut désormais prendre sur son enfance lui permet aujourd’hui de faire ressurgir les bons souvenirs qui, malgré tout, ont pu se construire malgré la peur, comme les fleurs finissent par repousser même sur les gravats des immeubles en ruine.

Dans Je me souviens Beyrouth, à la manière de Georges Perec, mais graphiquement, elle nous liste ces petits bonheurs que le reste n’a pas réussi à effacer...
 

Par Sylvestre, le NC

Notre avis sur l'album Je me souviens Beyrouth


Quatrième opus autobiographique de la Libanaise Zeina Abirached aux éditions Cambourakis, Je me souviens Beyrouth est un livre dont le format est encore une fois différent de celui des précédents ( [Beyrouth Catharsis], 38, rue Youssef Seemani et Le jeu des hirondelles ) mais dont le style graphique assure la cohérence avec eux.

Se basant à nouveau sur les souvenirs qu’elle a de son enfance, l’auteure joue la carte du contraste entre le contexte dramatique des conflits qui secouaient Beyrouth où elle vivait et ces petites joies protectrices auxquelles les enfants (que les événements dépassent) s’accrochent.

Ainsi, la liste de ces souvenirs, psalmodiée "à la manière de Georges Perec" à qui ce livre fait un sacré clin d’œil, nous évoque autant la musique qui emplissait la maison que les émissions que diffusait la télé, les objets du quotidien, les relations avec les gens qui faisaient sa vie, les voyages qu’il a fallu effectuer pour se mettre en sécurité ou encore d’autres moments directement liés à l’état de guerre... Moments tantôt pétrifiants, tantôt prêtant à sourire, comme lorsqu’on part avec le petit frère de l’auteure en quête de pièces nouvelles pour sa collection d’éclats d’obus !

C’est donc une véritable mosaïque d’instants qui refont surface que Zeina Abirached a passés en revue pour nous dans ce "mémo" dont la couverture (y compris la quatrième de) elle aussi s’apparente à un patchwork : des portraits y sont rassemblés formant une foule compacte dans les rangs de laquelle on aperçoit par exemple Goldorak côtoyer les Beatles ; pour ne citer qu’eux !

Retrouvez-les tous dans les pages de Je me souviens Beyrouth, une lecture qui vous séduira puisqu’en plus de témoigner, elle vous renverra à certains de vos propres souvenirs ; les mêmes, si ce n’est que vous n’étiez pas au Liban à cette période où ce pays était à feu et à sang...
 

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Nos interviews liées

Entretien avec Zeina Abirached

Sceneario.com : Bonjour ! Avant tout, pourriez-vous vous présenter en quelques lignes et nous expliquer comment vous êtes venue à l’illustration et à la BD alors que le Liban, votre pays, n’est peut-être pas un pays dans lequel les enfants baignent dans une culture BD comme on l’entend dans des pays comme la France, la Belgique, le Japon ou les Etats-Unis ? Zeina Abirached : Enfant, j’ai été nourrie à la bande dessinée franco-belge. Plus tard, j’ai avalé Gotlib et Bretecher. Au cours de ma première année à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA), j’ai découvert la calligraphie arabe, l’encre de Chine, les estampes japonaises... et puis, d’un seul coup, Tardi, Mathieu, Pratt, Baudoin, David B [...]

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