JAZZ MAYNARD
Sans espoir

Le calme semble s’être rétabli dans la vie de Jazz Maynard, il joue de la trompette au Cave camen et se rapproche à nouveau de Lucia. Sa sœur, Laura a décidé de prendre sa vie en main et Teo c’est fiancé. Toutefois ce répris ne va être que de très courte durée : Judas sous les barreaux, El Raval n’a plus de maître et un certain Caligula en profite donc pour s’imposer, mais Judas n’entend pas céder son territoire aussi aisément… La guerre de clan est toute proche d’éclatée au grand jour et déjà les premiers dommages collatéraux se font sentir…

Par melville, le 9 avril 2010

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4 avis sur JAZZ MAYNARD #4 – Sans espoir

Surprise, la série Jazz Maynard initialement conçue comme une trilogie n’en est finalement pas tout à fait une puisque ses auteurs nous reviennent avec un quatrième tome charnière annonçant dors et déjà une autre trilogie. Et que tous les septiques se rassurent, Raule et Roger Ibanez sont en pleine forme et nous offrent un tome mené d’une main de maître aussi bien au niveau du scénario que du dessin.

Jazz Maynard est une série qui est finalement un peu à l’image de la culture espagnole : pleine d’action, souvent violente et surtout dominée par la passion. Il est possible d’émettre un parallèle entre son univers et celui de Quentin Tarantino dans le fait qu’ils ont tous deux la volonté de mettre en scène la violence comme un divertissement, de faire appel à cette violence trash, presque de mauvais goût, et de la styliser, de la sublimer pour l’ériger en clé de voûte du récit. Une fois le concept accepté – je reconnais volontiers avoir eu quelques réticences au départ – on est en mesure d’apprécier pleinement cette série à sa juste valeur et croyez moi, ce serait vraiment dommage de passer à côté.

Plus posé que le tome 3 où l’action avait atteint son acmé, ce quatrième tome, Sans espoir met doucement en place les pièces du puzzle et présente les nouveaux personnages que l’on va être amené à retrouver dans les tomes suivants. Le scénario écrit par Raule nous réserve tout de même quelques scènes d’actions musclées et n’a rien perdu de sa fougue qui faisait tout l’attrait des tomes précédents. Le découpage du récit où se croisent et se recroisent les différents personnages apporte une grande dynamique à l’histoire, on a pas le temps de s’ennuyer.
Côté dessin on retrouve Roger Ibanez. Son trait nerveux, fougueux s’adapte parfaitement au récit. On y ressent de multiples influences du manga dans la recherche constante de la dynamique jusqu’au comics pour les ombres. Les plans de vue parfois audacieux avec des plongées et contre-plongées s’associant aux cadrages larges ou sérés donnent au récit une incroyable puissance. Et puis le dessin de Roger Ibanez c’est aussi une mise en couleur dans les tons d’ocres qui apporte cette saveur si particulière.

Jazz Maynard c’est un scénario classique mais efficace et très bien mené et un dessin totalement terrible, alors ne boudez pas votre plaisir de la retrouver dans ce quatrième tome qui tient ses promesses. Vivement la suite !

Par melville, le 9 avril 2010

Ah, lorsque j’ai vu que sortais un nouveau Jazz Maynard, cela m’avait mis en joie.
C’est vrai qu’au départ, cela devait être un triptyque, une trilogie.
Ces récits, ces polars étaient vraiment d’une grande qualité d’écriture et graphique. Le suspense était vraiment bon et prenant.
Alors, un nouveau tome ! Caramba !

Finalement, ce quatrième opus s’avère être un très bon récit faisant suite à ce que nous avons lu précédemment. La fin offre même de nouvelles possibilités de suite. Mais la magie n’y est plus. Bien sûr, c’est avec plaisir que nous retrouvons le héros et ses amis, le petit monde de Barcelone et tout ce qui va avec. Bien sûr, c’est du polar, noir, comme on les aime. Mais il y manque quelque chose. Peut-être que si suite il y a, les auteurs sauront redonner ce petit quelque chose qui avait fait le charme de Jazz Maynard.

Coté dessin, rien à redire, c’est toujours d’une grande beauté et cela vous en met plein la vue.

Donc, ce tome 4 mérite quand même sa place à côté des autres. Les amateurs de polar seront tout de même comblés par des récits de ce genre.

Par BERTHOLD, le 2 mai 2010

C’est une véritable surprise que d’apprendre que cette série continue au delà de la trilogie initiale, et on est d’autant plus surpris que le récit débute très lentement. Bien loin du rythme du précédent arc. Quelques nouveaux personnages sont introduits, mais doucement on sent arriver plus ou moins les mêmes éléments habituels. Jazz va donc devoir sacrifier ses bonnes résolutions pour aider ses amis et son quartier menacés par un nouveau caïd… On n’est plus vraiment dans l’originalité la plus débridée, mais bel et bien dans l’ambiance qu’on a aimé dans c qu’on a déjà lu.
Mais au delà de cette recette qui se répète, au delà de ces histoires de rythme, Jazz Maynard est surtout, et avant tout, une excellente série pleine de rythme, avec des personnages, malgré tout, assez bien écrit et charismatiques à souhait. Et même si cet album se présente comme une sorte de transition ou tout les éléments se mettent en place, on devine que la suite sera très dynamique.
Bon, on a quand même droit à tout ce qu’il faut, calme, action, suspense, flash back, scénario très solide et une excellente caractérisation. De plus, on retrouve avec joie, le graphisme sans faute et très sensuel de Roger. Un trait alliant adroitement les masses de noir, les courbes et un magnifique travail sur la lumière, sans parler de cet encrage très vif et très beau.
Ce quatrième tome rompt avec l’explosion d’énergie du troisième opus, mais annonce une suite toute aussi enivrante.

Par FredGri, le 15 juin 2010

Un tome 4 posé qui renou un peu avec l’ambiance des deux premiers tomes. J’ai pris énormément de plaisir à lire cette BD, moins bourrin et explosif que le précédent tome où j’avais le sentiment que les auteurs en faisaient presque trop. Il y a toujours de l’action bien entendu mais le bref anti-cyclone (car on imagine aisément que ça ne durera pas) permet de développer plein d’autres aspects de la série: les personnages (Jazz qui veut changer, qui veut se poser), les dialogues et le scénario (qui bien peu original est d’une efficacité redoutable). L’ambiance est très travaillée et c’est ça qui me plaît!

Par Placido, le 6 septembre 2010

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