Japon

Ce projet, initié par Frédéric Boilet, rassemble 17 visions différentes du Japon. 17 dessinateurs vivant au Japon ou ayant visité (parfois pour l’occasion) le pays du soleil levant se sont vus demander de réaliser une histoire courte en rapport avec ce pays. Avec les yeux d’un européen ou au travers le regard d’un(e) japonais(e), voici décliné le sujet sous différentes formes : autobiographie, carnet de route, science-fiction, légende…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Japon

Ce recueil est divisé en tout autant de chapitres qui n’ont rien à voir les uns avec les autres si ce n’est que le Japon en est le fil conducteur. Une carte géographique précède chaque travail, localisant le lieu qui a inspiré l’auteur(e) et qui en dresse, en quelques lignes, une succincte biographie rappelant principalement sa date et son lieu de naissance ainsi que ses succès BD.

Le premier avantage de cet ouvrage est donc de nous rapprocher d’auteur(e)s que l’on ne connaît pas forcément en les « mettant à l’épreuve » par cet exercice duquel on est curieux de voir comment ils vont s’en tirer. Car si le Japon est la patrie de certains, il est une parenthèse pour d’autres.

Ce projet pourrait presque donc être comparé à un catalogue : on peut jeter un coup d’œil au style de ces artistes en lisant une histoire courte. On met ainsi un nom sur un trait, sur des titres qu’ils ont édités.

Ah, "Dans la prison", c’est lui !
Tiens, Sfar a dessiné comme ça, là…
Néaud ? Ouiiiii, l’autobiographie fleuve. D’accoooord !
Mmmmh ! Taniguchi. Toujours aussi talentueux ! (Rien que pour ses planches, je savais que j’allais acheter "Japon" !!!)

Pour ma part, j’ai fait des liens entre ce qu’il m’était arrivé de survoler et ces planches que j’ai vraiment découvertes en profondeur à l’occasion de cette lecture.

L’autre point fort, bien sûr, c’est l’éventail des visions qui sont traduites en BD. Comment chaque artiste a abordé le sujet et se l’est approprié. Ceux qui ont cherché au fond d’eux quelque chose de grave, et ceux qui se sont prêtés à l’exercice de manière plus légère. On est rempli d’émotion en lisant Taniguchi, on analyse le parallèle que fait Guibert entre l’histoire de son "Atelier" et cet atelier japonais fictif, on frémit en parcourant les pages de Peeters ou encore on se bidonne en lisant Sfar.

Je trouve par contre un peu curieux l’arrivée dans la collection Ecritures de ce style de livre un peu "essai", "exercice de style". Au catalogue de cette collection, on s’était habitué à voir des œuvres longues d’auteurs. Là, un virage se dessine.

Du chaud, du froid, du sucré, du salé, du sacré, du saké. On trouve tout, dans "Japon" ! Alors forcément, vous y trouverez ce que vous y cherchez.

Par Sylvestre, le 24 janvier 2006

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