Janski beeeats

 
Une terrible pandémie a transformé la Terre en une planète où les hommes sont pour la plupart devenus des zombies cannibales. Tous ? Non, un "petit village" résiste : Tower City, entouré par de hauts murs et dont l’accès n’est possible qu’aux humains qui ne sont pas contaminés.

Janski est un garçon très particulier : contaminé, il sait néanmoins maîtriser l’évolution de son mal dès lors qu’il entend de la musique. Un casque sur les oreilles, il réussit un jour à déjouer les contrôles et à pénétrer dans Tower City : il a décidé d’y révéler son secret – qui pourrait sauver l’humanité – en profitant de la tribune que lui offrirait un "tremplin musical" très populaire : le show de DJ Tekitizi auquel il va s’inscrire et participer…
 

Par sylvestre, le 16 septembre 2018

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Notre avis sur Janski beeeats

 
Si les humains en dehors de Tower City sont devenus des bêtes féroces qu’il faut à tout prix éviter, ceux qui résident à l’intérieur ne semblent pas tous très fréquentables non plus ! Tower City est en effet, à l’instar d’autres lieux de science-fiction, une cité super-protégée, repliée sur elle-même, où il faut montrer patte blanche pour entrer et où l’ordre est maintenu au prix d’un très strict et très violent régime politique et policier. Vous voyez le genre ?

Or, on le sait bien, ces univers trop cadrés, trop formatés, trop oppressants, ces "machines trop bien huilées" sont faites pour que des grains de sable viennent s’y loger et tout y compromettre ! Dans Janski Beeeats, c’est un garçon répondant au nom de Janski, atteint de la peste violette, qui va venir "mettre la pagaille" à Tower City où, à cause de son état de contaminé, il n’aurait jamais dû pouvoir entrer.

Et la musique étant la réponse au mystère de la maîtrise qu’il a de l’évolution du mal qui l’habite, on va la retrouver en bonne place dans le scénario puisque c’est lors d’un concours de musique que Janski va vouloir révéler son secret afin que son cas puisse être étudié et afin que les chercheurs trouvent enfin un antidote à la ravageuse peste violette.

Janski Beeeats, c’est aussi le nom de l’auteur de cette BD. Un auteur touche-à-tout et qui, entre autres, est musicien et dessinateur de bandes dessinées. Dans cette oeuvre "haut-perchée", il lance son avatar dans une histoire somme toute classique mais peuplée de personnages délirants (à la limite parfois du "politiquement correct) et le fait évoluer dans un univers graphique déjanté à la croisée entre différents styles.

Le résultat est une espèce d’OVNI où, malgré une trame simple, plein de choses partent dans tous les sens que ce soit au niveau du dessin, de l’histoire ou du caractère des personnages. C’est aussi et surtout un véritable concentré de peps doublé d’un feu d’artifice de couleurs (et de bruits !). Certains diront que ça décoiffe. D’autres que c’est du grand n’importe quoi. Enfin, s’il y a un début et une fin, on regrettera par contre de ne pas savoir, au bout du compte, si Janski a atteint son objectif ou non. Ce qui est quand même ballot, hein ? M’enfin…
 

Par Sylvestre, le 16 septembre 2018

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