JAMES DIEU
Episode 1

Quoi de plus normal de voir des représentations de Dieu dans notre vie quotidienne. Certains voient la réincarnation du christ dans une tranche de pain toastée, d’autres dans les nuages.
Mais dans le cas de Juanito, c’est carrément avec lui qu’il converse. En frappant dans une canette de coca, un génie à l’apparence d’Elvis Presley apparait et ce génie s’avère être : Dieu.

Par eric, le 1 janvier 2001

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2 avis sur JAMES DIEU #1 – Episode 1

Elvis un doigt dans le nez en illustration de couverture pour démarrer une série est assez gonflé. Il suffit d’un rien et l’icône s’effondre. L’image de départ est assez forte et on se demande quel est cet étrange personnage ! Pas besoin d’attendre longtemps pour apprendre qu’on va avoir affaire à une comédie aigre douce, donnant dans le mordant mais aussi l’humour et l’amour. Le récit de Pontarolo est rapide et on fait très vite la connaissance d’un personnage loufoque se prenant pour Dieu sous les traits d’un Elvis bouffi, mi ange mi démon. L’ancienne icône du rock and roll semble s’être pris Dieu de plein fouet et reste confiné dans une canette.Quoique, il en sort parfois, tel Aladin sortant de sa lampe magique aux yeux de certains privilégiés à moins que ce ne soit le contraire.

Cette nouvelle aventure créée sous le label des « 32 » pour Futuropolis est caricaturale, dénonciatrice et accusatrice de l’ampleur d’une certaine dégradation humaine via les Etats Unis servant de modèle à l’auteur. Loin d’une égérie, ce cauchemar lui inspire « James Dieu » qui se présente comme un pamphlet révolutionnaire. L’idole des jeunes n’est plus, la statue de la liberté est devenue obèse à l’image d’un peuple en perdition et le spectacle fait mal à voir.
L’imaginaire débordant de l’auteur demande qu’on s’accroche pour le suivre, mais si on entre dans son univers, le dépaysement s’avère magique et total.
Le graphisme précis, détaillé, très expressif, est mis en valeur par des couleurs chaudes et un sens de la mise en scène évident.

Cette nouvelle série est à surveiller de près avant que le programme d’un certain président des Etats Unis n’ait réussi à aveugler son peuple, surtout les plus influençables ou les plus vulnérables (voir Juanito – le héros-), après l’avoir noyé dans le coca, lui faisant, ainsi, avaler n’importe quoi ! Métaphore et autres allégorie, bonsoir.. !
A lire d’urgence avant de vous engager sous les ordres par exemple dans un soir de grande solitude.

Par MARIE, le 12 août 2006

Rencontrer une divinité bedonnante dans une canette de coca ce n’est pas banal, surtout quand on a en face de soi Elvis Presley. Mais ce n’est pas le King qui s’amène en face de vous mais Dieu lui-même. Voila une partie de l’univers que dépeint Fred Pontarolo. Un monde empli de cynisme et de désillusion. Même si notre héros pense y trouver l’espoir. La réalité est toute autre. Une fois de plus, le rêve Américain est sérieusement écorné.
Même les couleurs aux tons sépia et jaunis donnent l’impression d’une époque surannée, où l’on est prêt à se s’accrocher à n’importe quoi. L’histoire de Juanito et de Conception est triste, et aurait pu paraître pathétique si à la fin on ne voyait Elvis montrer son nez. Mais tout est amené de manière subtile.
Ce premier épisode de James Dieu qui s’inscrit dans la collection 32,  est vraiment écrit dans le parfait style des séries à feuilleton. Tout est conçu pour tenir le lecteur en attente. Et c’est réussi.

Par Eric, le 11 juillet 2006

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