Jacobsenneries

 "DE BON GOÛT!", "BIENSÉANT!", "D’UN ÉROTISME JAMAIS VULGAIRE!", "MAIS IL NE S’AGIT PAS DE JACOBSENNERIES!".

Par François Boudet, le 5 février 2011

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Notre avis sur Jacobsenneries

 Ce livre regroupe 11 histoires courtes de Jacobsen parues entre 1985 et 1994 dans les revues : Censuré, Bédé X et Gay comix. Certaines sont réalistes et d’autres (les plus anciennes, signées Jakez Bihan) humoristiques. 

 Né en 1958, Jacques Lemonier débute dans la bande dessinée en 1983 dans un ouvrage collectif, "Le Neuvième Cauchemar" édité par Ludovic Trihan, réunissant des dessinateurs de la région du Havre. Deux ans plus tard, sous le pseudonyme de Jakez Bihan, il figure au sommaire du premier numéro de Censuré lancé par Martin-Fréville. Il y réalise des histoires humoristiques (reprises ici) qui lui permettent d’entrer en 1986 à Fluide Glacial (où il garde le même pseudonyme). Il prend le pseudonyme Jacobsen (Jacques obscène) en publiant sa première BD érotique "La Grenouille" en 1987. S’ensuivra onze autres albums à succès ("Le Loup et l’agnel", "Mathilde et Gilda", "Le retour de Mathilde et Gilda", "Dialogues de courtisanes", "Mistress Jayne", " Miss Butterfly", "Céline" T.1 et 2, "Lou taxi de nuit",  "Le jardin des perversions", "Nuit très sauvage"), sans compter ce dernier ouvrage, qui marque, parait-il, les adieux au genre de l’auteur qui travaillera désormais pour la jeunesse. 

 Au total des "Jacobsenneries", nous avons 52 pages décoiffantes, très hard (nous avons même en prime la  version originale d’une planche ayant été édulcorée pour sa parution dans Gay comix n°7 en 1992 de crainte d’une interdiction administrative) ; ne cherchez donc pas trop la finesse dans les thèmes, c’est du hardcore…
 Jacobsen est un auteur qui a relativement marqué les 2 dernières décennies, avec un dessin précis, violent ; ses histoires tout en étant hard recèlent pourtant souvent une bonne part d’humour. 
 A découvrir pour les amateurs de ce genre, pour un public averti évidemment ; à ne pas mettre entre toutes les mains…

Par François Boudet, le 25 mai 2006

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