Jackal

 
Lors d’une expédition de pillage qui a tourné au massacre dans un village navajo, des bandits blancs se sont disputés entre eux avant que Dean Frost reparte seul avec le butin et se condamne ainsi à ne plus devoir traîner dans le secteur. Il est très vite allé chercher sa fille et est parti se faire oublier ; en ne prenant finalement pas avec lui le fameux butin dans lequel la main coupée d’une navajo en faisait un butin maudit…

Quelques années plus tard, Scarlett Frost a eu besoin d’argent pour sauver son père promis à la pendaison suite à un vol de chevaux. Accompagnée par Jackal, un garde du corps, elle est revenue chercher le butin jadis abandonné par son père. Mais c’était comme revenir dans la gueule du loup ! Elle connaîtra un destin tragique quand Jackal sera lui séquestré et torturé par les ex-acolytes de Dean Frost.

Jackal devra son salut à Nasha, une Navajo qu’il remerciera en l’accompagnant jusqu’à un orphelinat tenu par des blancs duquel elle voulait extraire de jeunes navajos qu’on éduquait de manière à ce qu’ils oublient leurs origines ; parmi lesquels se trouvait son petit frère. Nasha avait la haine contre les blancs : quelques années plus tôt, son village avait été pillé et ça avait tourné au massacre…
 

Par sylvestre, le 15 janvier 2019

Notre avis sur Jackal

 
On ne saura pas grand-chose de Jackal si ce n’est qu’il fut autrefois croque-mort jusqu’au jour où il dut enterrer sa femme et ses enfants. On n’apprendra même pas son nom… On le découvrira simplement garde du corps et "aimant à plans galère" dans ce western sanglant où les vengeances des uns et des autres sont les moteurs de l’action et les fils rouges d’un scénario aussi bien ficelé que le sont les cadavres qui pourrissent au fond d’un certain lac dans le récit !

Jackal a donné son titre à cette BD. Il est l’un des personnages principaux, partageant la vedette avec beaucoup d’autres mais s’imposant comme celui qui fait le lien entre les deux histoires qui alternent : celle relative aux Navajos, et celle relative à Dean Frost et à sa fille. Pauvre héros, ce Jackal ! Lui qui aurait pu briller autrement voit dans cette bande dessinée son destin lié à ceux de deux filles qu’il aura accompagnées l’une après l’autre ; à chaque fois vers des issues terribles.

Sang, sueur, suspense, violence, érotisme et action… C’est ce que vous proposent le scénariste Philippe Thirault et Brice Bingono dont le dessin ici en noir en blanc perd peut-être parfois le lecteur au début (Mais alors, qui c’est celui-là ? Il est blond ou il est brun ?) mais séduit par sa densité maîtrisée.

Jackal est un titre de la collection Flesh & Bones des éditions Glénat : une collection qui, à l’instar du Label 619 de chez Ankama, fait le pari de vous glacer les sangs, fut-ce comme ici dans les arides désert de l’Oklahoma. Avis donc à ceux qu’ont le coeur bien accroché. (Ou qui aiment voir le foie des autres décroché ! Hu hu hu !)
 

Par Sylvestre, le 15 janvier 2019

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