JACK PALMER
Le chanteur de Mexico

 
Alors qu’il doit prochainement donner un concert, le chanteur Willy de Mexico a disparu. Le détective Jack Palmer, mis sur l’affaire par la présidente des disques Kaiser, va voir son enquête le mener jusqu’à "Pascal le Poulpe", un critique qui n’y était pas allé de main morte à propos du dernier single du chanteur.

Une bourde de Palmer pendant ses investigations va l’obliger à séquestrer le Poulpe pendant plusieurs jours. Et voilà qu’une fois la disparition du critique signalée, Willy de Mexico va reparaître comme par enchantement : il avait en réalité simplement peur que le Poulpe le mette plus bas que terre, ce qui le mettait dans un état de stress l’empêchant d’envisager de monter sur scène ! Mais pour séquestration, Jack Palmer fut envoyé à la Prison de la Santé…

… d’où il ressortira huit mois plus tard pour être de nouveau aspiré dans les spirales infernales du monde du show-biz et d’une secte d’allumés…
 

Par sylvestre, le 24 juillet 2018

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Notre avis sur JACK PALMER #5 – Le chanteur de Mexico

 
Jack Palmer est dépeint comme un misérable détective et sa réussite professionnelle semble plutôt reposer sur la chance ou sur le hasard. En effet, il nous est présenté comme un incompétent doublé d’un incorrigible distrait ; ce qui pourrait en faire un personnage attachant dans d’autres circonstances mais ce qui a plutôt tendance ici à nous énerver plus qu’autre chose ! Quoi qu’il en soit, son nom est arrivé aux oreilles de Mme Kaiser qui l’a missionné pour retrouvé une star de la chanson qui s’est volatilisée.

La bande dessinée se compose de deux parties : avant et après le séjour en prison de Jack Palmer. La première partie (qui avait été prépubliée dans Télérama en 1983) aurait pu faire office d’histoire à part entière mais l’auteur René Pétillon a jugé que sur quelques pages de plus – assez pour que sa réalisation atteigne le format album – il pouvait faire rempiler son (anti)héros. Et quitte à être dans le show-business, autant y rester, reprendre quelques mêmes et recommencer.

Mais quelle médiocrité ! Médiocrité de tous les personnages, et, au final, du récit lui-même ! Aucun des protagonistes ne réussit en effet à tirer son épingle du jeu pour séduire le lecteur. On ne saura pas si Willy de Mexico est bon musicien (on a quand même là-dessus notre petite idée), si le Poulpe est un bon critique ou pas (on a notre petite idée là-dessus aussi) ou si Jack Palmer est un bon détective (et là, c’est le drame, car un héros qui ne convainc pas, aïe-aïe-aïe…) Sans parler de bizarreries comme la présence du Poulpe à la "party" donnée par Willy de Mexico alors que ces deux-là sont censés ne pas être en odeur de sainteté, etc, etc… Bref, des faiblesses en pagaille à tous les niveaux ; qui ne suffisaient peut-être pas, à l’époque de la sortie de cette BD, à décevoir les lectrices et les lecteurs, mais qui aujourd’hui mettent cette BD au niveau des BD… (pardon, hein, mais) vraiment pas drôles, vraiment pas intéressantes, pour ne pas dire nulles !

Un brin d’humour à relever, cependant, au début de l’album, pour citer ne serait-ce qu’un point positif : lorsque Palmer, complètement à côté de la plaque, formule quelques réponses amusantes dans l’immeuble Kaiser. Mais au-delà de ça… Waouh ! Que ça a mal vieilli ! Mais bon, que voulez-vous… Y’a des classiques, en BD. Et il n’est jamais trop tard pour dedans fourrer son nez.
 

Par Sylvestre, le 24 juillet 2018

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