JACK PALMER
Enquête au paradis

Pour le compte d’une femme souhaitant négocier les conditions de son divorce, Jack Palmer suivait un homme dont il devait prouver qu’il n’était pas insolvable. Et c’est au sortir d’une banque de la principauté du Bürgenzell que le détective a réussi à prendre le cliché qui manquait à sa cliente. Malheureusement, un autre homme a été pris sur la photo. Il a alors tout de suite tenté de rattraper Palmer qui a pris ses jambes à son cou. Celui-ci ne pouvait pas imaginer qu’une simple photo allait lui coller sur le dos des mafieux russes et colombiens ! Il ne pouvait pas imaginer non plus qu’il allait côtoyer les parents de la fiancée du prince du Bürgenzell, ni encore qu’il allait séjourner dans une prison pas comme les autres…
 

Par sylvestre, le 8 novembre 2009

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Notre avis sur JACK PALMER #14 – Enquête au paradis

C’est vrai que le titre de la bande dessinée, seul, n’oriente pas tellement sur le ton de cette aventure que va vivre Jack Palmer. On ne sait pas, quand on en prend connaissance, si c’est sous les cocotiers que va se dérouler l’action ou si c’est plutôt à Paris, du côté de la rue du Paradis… En fait, de tout ça, il n’en est rien. Le dessin de la couverture, un peu, et la première page intérieure de titre, surtout (avec la bulle de Palmer), dévoilent par contre ce qu’on va découvrir ensuite bien vite : c’est d’un paradis fiscal qu’il s’agit… Bienvenue au Bürgenzell !

Avec son trait si reconnaissable, encré de telle manière que souvent, les nez des personnages sont beaucoup plus gras que les autres traits de leurs corps, Pétillon nous offre de vivre une filature loufoque embrayant très vite sur une fuite de son héros au chapeau si original devant des menaces autrement plus grandes que celles qu’il avait à craindre dans le dossier qui l’avait conduit dans cette improbable principauté !

Improbable ? Ah, ça, ma p’tite dame, je n’en suis pas si sûr… Enron, subprimes, Maddof, Kerviel, crise financière… Tous ces termes pourraient être des mots-clés de cette bande dessinée dans laquelle l’auteur se moque (gentiment, comme on dit là-bas) du monde de la finance, de la bourse, des magouilles et du blanchiment d’argent. Et de leur hypocrisie ! Mais puisqu’on joue sur ce terrain-là, on pourra toujours brandir le récurrent "Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé est totalement fortuite" !!!

On n’en attendait pas moins de l’auteur de "L’affaire du voile" et de "L’enquête corse"… Ce tome 14 de la série Jack Palmer est en effet à son tour un bon divertissement pointant du doigt un travers de la société ayant régulièrement droit au chapitre dans l’actualité. Sans préciser forcément qui sont les cibles "dans la vraie vie", mais incitant largement tout un chacun à se faire sa petite idée là-dessus… Et enrobant tout cela dans l’humour d’une situation planant sur les faits : le prince du Bürgenzell se marie bientôt. Si des fuites concernant de quelconques effractions aux règles bancaires devaient entacher la réputation de la principauté, il sera fait en sorte que la presse s’occupe plutôt de parler du mariage !!!

En route pour le Bürgenzell avec Jack Palmer ! (Et ne faites pas celui/celle qui ne sait pas où c’est. Vous avez probablement vous aussi un compte bien au chaud là-bas, non ?!?)

Une série à suivre désormais aux éditions Dargaud.
 
 

Par Sylvestre, le 8 novembre 2009

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