JACK L'EVENTREUR
Le Protocole Hypnos

En 1889, après l’arrestation du docteur William Gull et de son assistant, le calme semble être revenu dans le quartier londonien défavorisé de Whitechapel. Toutefois, l’inspecteur Frederick Abberline continue à sévir en faisant la chasse aux souteneurs qui poussent leurs filles à travailler d’avantage depuis que la menace de Jack l’éventreur est écartée. C’est à la suite d’un face à face musclé avec Lusk du Comité de vigilance du quartier que l’inspecteur du Scotland Yard est appelé à collaborer avec les forces de police françaises pour enquêter sur un tueur en série qui sévit sous le patronyme "le baron". Pour cela, il doit se mettre en rapport avec un certain Ambroise Méridien. Après une traversée de la Manche houleuse et sa rencontre étonnante avec cette dernière personne, Abberline se lance dans les investigations. Celles-ci le conduisent très rapidement auprès d’un grand scientifique de la Salpêtrière, le professeur Charcot. Cette rencontre va marquer à tout jamais la destinée de l’inspecteur. De son côté, à Londres, l’agent George Godley, assistant d’Abberline, s’est lancé dans une nouvelle enquête concernant la découverte du cadavre d’un médecin cloîtré en sa cave et éviscéré. Cet évènement terrifiant va ouvrir les portes d’une affaire effrayante de portée mondiale qui repose sur l’énigmatique Protocole Hypnos et qui se veut étonnamment liée avec celle gérée par Abberline.

Par phibes, le 22 juin 2013

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Notre avis sur JACK L’EVENTREUR #2/2 – Le Protocole Hypnos

Nous retrouvons la suite des péripéties londoniennes au-dessus desquelles plane l’ombre horrifiante du mystérieux tueur en série ayant sévi au 19ème et connu sous le patronyme de Jack l’éventreur. Après avoir permis, précédemment, d’identifier ceux qui étaient à l’origine des assassinats ensanglantés de Whitechapel, le limier de Scotland Yard Frederick Abberline revient pour la suite de ses investigations qui l’amènent à passer outre Manche et à expliciter son exil narré dans les premières planches du tome 1.

Bien inspirés par le mythe ensanglanté du tueur londonien et surtout par le mystère qu’il a généré, François Debois et Jean-Charles Poupard viennent nous donner leur version des faits, une version imaginaire qui, ici prend une portée beaucoup plus générale que celle que l’on connaît. A ce titre, il suffit de se référer à la fin du tome précédent pour s’assurer que l’affaire du sinistre Jack est loin d’être clôturée et que les pérégrinations policières doivent continuer.

De fait, via Le protocole Hypnos, le lecteur se doit de suivre deux affaires parallèles, l’une gérée par Abberline, l’autre par son complice Godley. Après un démarrage rapide tout en mystère (qui sera explicité plus tard), le récit fait la bascule entre les deux enquêtes. Cet alternat, très bien géré, permet de bien saisir l’ampleur horrifique et surtout d’entretenir une intrigue qui progressivement se complète au gré d’indices ou d’éléments glanés. L’on perçoit rapidement un certain trouble perpétré par le machiavélisme d’une manipulation sordide et amère, aux accents dramatiques, dont Abberline va faire les frais.

Jean-Charles Poupard démontre un très grand potentiel dans sa partie graphique. Ce dernier nous offre un dessin réaliste et rigoureux qui campe superbement les époques grâce à un choix d’extérieurs particulièrement bien choisis (le Londres ou le Paris du 19ème). Les personnages sont pour le moins convaincants dans leurs attitudes, leurs effigies et leurs personnalités bien caractérisées.

Un deuxième épisode bien géré, frissonnant, qui clôture avec efficacité le diptyque dédié au sinistre tueur en série et qui, dans son contexte historique pluri territorial, fait passer un très bon moment de lecture, presque hypnotique.

Par Phibes, le 22 juin 2013

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