Jack B. Quick enfant prodige

Bessie, une des vaches de la famille Quick à du mal a supporter la tombée de la nuit. Jack B. Quick, un garçon de dix ans propose à son père de lui créer un mini soleil permanent pour qu"elle ne voit plus la nuit tomber. En plus d’un soleil, il va créer des planètes qui vont perturber la vie du village de queerwater creek.

Jack B. Quick soupçonne les photons d’être des particules irresponsables et de boire tout en se déplaçant à 300 000 km/s. Il va donc demander au maire et la police de les arrêter car cela pourrait être très dangereux.

Une loi veux que les chats retombent toujours sur ses pattes et une seconde dit que les tartines tombent toujours du côté beurré. Que ce passe t’il si on met du beurre sur le dos d’un chat ?

Pour mieux réussir ses contrôles d’histoire et de géographie, Jack invente des chaussures qui a chaque pas lui font remonter un peu le temps. Jusqu’où va-t-il remonter ?

Par fef, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Jack B. Quick enfant prodige

Hilarant. Je savais que la science pouvait être aussi drôle, mais pas que l’on pouvait la martyriser autant. Toutes les histoires qu’utilise Alan Moore sont des concepts assez connus comme la loi "tartino-felinique", les extra terrestres ou le Big Bang. Mais je ne pensais pas qu’on pouvait les utiliser de cette façon.

L’idée d’utiliser un garçon de dix ans qui mériterait 3 ou 4 prix Nobel vu ce qu’il est capable d’inventer est vraiment excellente. Il a beau être très très très intelligent, il n’a pas forcement le recul sur ce qu’on lui dit. Il prend tout au premier degré et déclenche donc des tas de problèmes qui m’ont fait beaucoup rire. Il n’y a pas forcement que les histoires en elle-même, il y a aussi tous les petits à-côté. Ses parents qui ont de plus en plus de mal à le supporter car ils ne sont pas préparés à ses expériences et surtout leurs conséquences. Le maire ou le policier qui sont très largement dépassés mais qui l’écoutent, …

Il ne faudrait pas oublier non plus tous les jeux de mots comme le problème des enfants quand ils arrivent à la puberté. Il faut savoir que puberté et une petite ville qui se trouve à 3 kilomètres de Queerwater Creek, le village où habite Jack B. Quick. Il y a aussi les références à des livres comme la ferme des animaux d’Orwell ou à des comics comme le Spirit. La petite note du traducteur à la fin du livre permet d’expliquer certaines choses qui peuvent avoir eu du mal à passer la traduction. Je pense que son travail n’a pas dû être très facile.

C’est comme pour le dessinateur, car en fonction des histoires, il a dû être amené à dessiner tout et n’importe quoi, voire certaines fois à casser les codes de la bande dessinée comme quand Jack se trouve dans la zone intemporelle et qu’il se parle à lui-même. Le petit livret de dessins et d’explications est très intéressant mais un peu trop court à mon goût. J’aurais bien aimé avoir plus d’infos sur comment le scénariste et le dessinateur ont réussi à construire toutes ces petites histoires.

Rien n’indique si les histoires de Jack B. Quick sont finies ou si d’autres tomes viendront compléter celui-ci mais si un deuxième tome est prévu, je l’achète sans hésitation.

Par Fef, le 3 avril 2006

 Comme souvent dans les bandes dessinées semi-humoristiques écrites par Alan Moore ("D.R. & Quinch", "La ligue des gentlemen extraordinaires", "Tom Strong", etc.), il y a plusieurs niveaux de lecture…
 Sous des apparences de farce, on peut voir éventuellement dans "Jack B. Quick", comme je l’ai lu dans un article, également une revendication du droit à la différence (ici la différence intellectuelle). Pour ma part, j’y vois plutôt au contraire, dans le personnage, une allégorie de l’Amérique blanche (gamin blond aux yeux bleus), supérieure, et terrorisante (voir par exemple l’épisode où Jack B. Quick retient un extraterrestre en otage)…

 Enfant prodige, certes, mais enfant surpuissant n’en faisant qu’à sa tête (il est souvent à la limite de la méchanceté) et causant beaucoup de dégats collatéraux… Il n’est qu’à voir le superbe dessin de couverture sur lequel nous voyons se reflettant dans les lunettes de Jack B. Quick, et sous le regard terrifié de ses parents, une explosion nucléaire. Quel résumé !

 Les histoires de "Jack B. Quick" font partie du comics en version originale "Tomorrow Stories", Histoires de demain…, supervisé par A.Moore et dans lequel officient également d’autres personnages créés par lui-même, plus adultes, comme Splash Brannigan, Grey Shirt, Cobweb ou The First American ; elles sont parues de 2000 à 2006. "Jack B. Quick" est également un hommage aux anciens comic-books…
 Cette série ne fait pas partie des chefs d’oeuvre incontournables d’Alan Moore comme "Watchmen", "V pour Vendetta" ou "From Hell", mais comme la plupart des travaux du Maître, elle mérire amplement le détour. A noter également le dessin talentueux de Kevin Nowlan qui a obtenu un Eisner Award pour l’ensemble de son travail sur la série "Jack B. Quick"!

Par François Boudet, le 4 avril 2006

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