J'arrête de fumer

Arrêter de fumer n’est pas forcément chose aisée. Jeune maman de 34 ans, Cati a décidé sur un coup de tête de ne plus toucher à la cigarette. Bien mal lui en prend, le sevrage tabagique s’avère quelque peu difficile et celle qui l’a accompagnée pendant plus de 13 ans se rappelle de temps en temps à son bon souvenir.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur J’arrête de fumer

Les éditions Delcourt ne mégotent pas quand il s’agit de lancer de nouveaux auteurs. En effet, pour l’occasion, Cati Baur, qui a fait partie de la maison de production en tant que salariée, vient sur le devant de la scène pour nous présenter sa petite réflexion personnelle sur les conditions de désaccoutumance d’une habitude polluante.

J’arrête de fumer est un one-shot en noir et blanc au format bien pratique de telle manière qu’il peut être transporté et lu en tout lieu et toute circonstance. Il s’aborde sous la forme d’un journal intime fortement illustré où sont exposées sans solennité les différentes étapes d’une désintoxication ardue.

Sur un ton nature bon enfant et plein d’esprit , Cati Baur nous fait toucher du doigt cette abstinence douloureuse, faite de joies et de peines, d’espoirs et de désillusions. La simplicité et l’incandescence de ses propos apportent à ce récit, certes un peu inquiétant pour celui qui voudrait se lancer dans la même aventure, une bouffée de fraîcheur et d’oxygène. L’ironie qui s’y dégage est facilement communicative dispensée à grands coups de réflexions instantanées et de situations parodiques tellement réelles.

C’est à plein poumon que l’on suit les péripéties fumeuses de cette candidate à la désensibilisation dont on ne pourra que saluer les efforts qui sont en cohérence avec les futures dispositions législatives concernant l’interdiction de fumer dans les lieux publics.

Le dessin accroche également par son côté naïf. Respirant la gaieté à plein nez malgré le recensement de quelques moments de blues, Cati se découvre à nous, pétulante et animée d’une détermination sans faille et fait un magistral pied de nez à la morosité.

Un très bon moment de lecture qui, pourquoi pas, saura faire un tabac (c’était trop facile, j’en conviens !).

Par Phibes, le 28 novembre 2007

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