J'aimerais être un Saint... Mais bronzé

 
Sa femme Christine est lucide et elle s’amuse (ou s’agace !) de le voir traîner dans ses pattes, inefficace. Sa chatte Janis est docile, loin des considérations des humains et vivant sa vie d’animal domestique gâté. Quant à lui, Marc, écrivain incompris, il philosophe toute la sainte journée sur ces thèmes qui n’ont de cesse de le préoccuper intellectuellement, comme par exemple la vie après la mort ou le menu du repas du soir…
 

Par sylvestre, le 24 octobre 2011

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2 avis sur J’aimerais être un Saint… Mais bronzé

 
Ils avaient déjà été complices dans la réalisation de Happy slapping et de Quand j’étais star. Voici Marc Villard et Jean-Philippe Peyraud de nouveau réunis artistiquement pour faire souffrir leur sexagénaire de héros que tout semble s’être lié pour lui faire la vie dure : les impôts, la caisse de retraite, son éditeur, les écolos, sa femme, la maladie…

Mais il tient bon, le Marc ! Il affiche en tout cas une santé de fer (ou de ne rien faire) dans ces pages où on le voit vivre et se plaindre sinon se plaindre de vivre. En quatre cases par page, il nous fait les yeux du chat dans Shrek pour nous rallier à sa cause d’être incompris et sans doute surpassé par la modernité galopante que subit son univers en le laissant un peu à la traîne.

Selon le style de gag ou selon le personnage satellite, un pictogramme revient en haut de chaque page. Joyeux, dubitatif, revanchard narquois, étonné ou énervé : il peut être tout ça, Marc. Peut-être pas tout ça à la fois – ce ne serait pas bon pour le cœur ! – mais c’est en tout cas auréolé de la gloire que lui vaut notre lecture amusée qu’il est à chaque fois représenté, héros de papier qu’il est après avoir vécu ces mêmes instants auparavant sur la blogosphère.

Rha-là-là… On n’sait pas c’qu’on va d’venir ! Comment on sera, nous, à soixante ans ? Gros bide ? Cheveux blancs ? Les deux ? Avoir le caractère de Marc semble en tout cas maintenir en forme, alors… prenons-en de la graine ! (Et on verra comment réagiront nos femmes et nos chats !!! 😉

Aux éditions [treize étrange]
 

Par Sylvestre, le 24 octobre 2011

Après "Quand j’étais star", Marc Villard revient avec ses scénettes à l’humour acide et à l’autodérision féroce. En planches de quatre cases totalement libérées, son acolyte Jean-philippe Peyraud organise la mise en scène avec un regard à la fois bienveillant et moqueur.
Nous retrouvons ce sexagénaire culpabilisant face à une écologie dominante et tyrannique qui lui procure des cauchemars. Marc Villard continue de se dévoiler en hypocondriaque dragueur et égocentrique mais oh combien attachant. Sa femme, son fils, sont toujours présents dans ce nouvel opus et le supportent avec une malicieuse bienveillance devant ses velléités de suicide, ses angoisses d’écrivain ou ses questions métaphysiques cassées par un matérialisme basique.
Que ce soit ses relations avec son éditeur, avec ses collègues de bureau et la toute nouvelle stagiaire ou le sexe adulte, ces strips inédits, délicieusement moqueurs sont écrits avec à esprit d’à propos et une capacité de distanciation exceptionnelle.
Le sourire est toujours au coin de la page et on se prend d’affection pour ce touche à tout de la littérature qui ne se prend pas au sérieux.

Par Olivier, le 24 janvier 2012

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