ISHUM
Le cité des Masques

Différent sans vraiment le savoir, Ishum vit seul avec sa mère. Hermaphrodite et quasi albinos, il possède, en plus des trois tâches sensitives sur son visage, le don de projeter ses pensées à travers celles des autres…
Un jour, il décide de se rendre à La Cité des Masques dans l’espoir de retrouver son père. Un père qui, en réalité, n’est autre que le Roi lui-même !
C’est alors que Kuberdon, un  » presque nain aux cheveux roux « , pénètre avec ses troupes dans l’enceinte de la ville et terrasse tout sur son passage… Il ne vit que pour une seule et même obsession, la chute du roi ! Curieusement, il semble posséder le même don qu’Ishum…

Pour quelle étrange raison Ishum et Kuberdon sont-ils dotés du même pouvoir ? Se pourrait-il qu’ils soient en réalité issus de la même famille ? Et surtout sont-ils les seuls à être capables de générer de tels phénomènes?

Par aub, le 1 janvier 2001

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Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur ISHUM #1 – Le cité des Masques

Une des vocations de l’art est de déstabiliser et de provoquer l’interrogation, la réflexion, la remise en cause. On ne peut pas dire que la BD est un art sans accepter d’être parfois bousculé par elle. C’est une des réflexions que m’a inspiré la lecture d’Ishum.
Ce tome est centré sur un héros mi-homme mi-femme, exhibant une sexualité ambiguë tout au long de l’histoire. Ce qui pose d’entrée une des interrogations centrales du tome : qu’est-ce que la normalité ? D’autres thèmes (le poids des erreurs passées, les masques portés par chacun…) sont abordés avec plus ou moins de réussite.
Le scénario est relativement simple, et ne recule pas devant certaines facilités pour voir se confronter les protagonistes. Il consiste principalement à poser les bases d’un monde intéressant, bien qu’à mon avis assez peu fouillé. Les textes manquent parfois de finesse mais cela participe à la déstabilisation évoquée plus haut.

Quant aux dessins, on sent Odrade particulièrement à l’aise dans l’exercice délicat de représenter Ishum, être rejeté mais particulièrement bien dans sa peau, supérieur aux hommes, cette supériorité ayant la même origine que sa personnalité duale. Les couleurs et les ombres très contrastées sont réussies et la tonalité d’ensemble m’a plutôt séduit.
Un album à aborder avec la volonté de se laisser bousculer, et l’envie de se plonger dans une histoire simple mais agréable dont je lirai la suite avec plaisir.

Par TITO, le 21 août 2003

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