ISABELLAE
L'homme-nuit

Sur l’île d’Hokkaido au Japon, en l’année 1172, une jeune femme à cheval trace sa route, à la recherche de sa sœur, avec pour unique compagnon de route, le fantôme de son père, ancien samouraï disparu lors de la dernière guerre. Obnubilée par cette quête, Isabellae n’en est pas moins présente sur le terrain qu’elle occupe via un art qui lui permet de flirter très souvent avec la mort. Très habile à manier le katana, elle ne laisse que peu de chance à qui se mesure à elle. Pourquoi tant de férocité ? Quel est le lourd secret qui taraude la jeune Isabellae et qui trouve ses origines dans un passé familial trouble ? La réponse à de tels agissements ne va tarder à prendre corps, au gré d’une quête à laquelle bientôt d’autres personnages vont être associés.

Par phibes, le 22 décembre 2012

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Notre avis sur ISABELLAE #1 – L’homme-nuit

Les éditions Le Lombard nous propose en ce mois de janvier 2013 une nouvelle saga qui fleure bon l’aventure médiévale nippone. A l’image d’Okko publié chez Delcourt, le lecteur est invité à rencontrer le pendant féminin du fameux rônin, Isabellae, personnage charismatique, au caractère aussi trempé que sa lame et au passé familial pour le moins opaque qu’il va falloir découvrir.

Au niveau du scénario, on retrouve Raule, auteur espagnol qui nous a fait vibrer dans le cadre, entre autres, de son thriller à succès Jazz Maynard. Ici, ce dernier opère un changement d’univers et de genre pour nous plonger dans un drame familial qui n’exclue pas quelques gros embruns de fantastique. Ce premier opus est, comme il se doit, le préambule parfait qui installe l’histoire, tout en présentant le personnage clé et la quête qui l’anime. On y découvre ainsi un univers certes au féminin mais aussi masculinisé, fait d’actions dévoilées dans une violence plutôt percutante. On y perçoit également un malaise permanent généré par les nombreuses réflexions intimistes d’Isabellae, qui vit dans le souvenir de ses parents (aux particularismes calculés, fantômes de samouraï et de sorcière) disparus dramatiquement et d’une sœur en fuite.

Ces premières péripéties qui prennent la forme d’un road-movie à travers le territoire japonais sont aussi l’occasion de constituer une équipe autour de la jeune métisse rouquine. Particulièrement bigarrée, cette association nous promet donc, dans ce tome, une pluralité de faits qui ne sont pas pour nous ennuyer, tout au contraire. Cette quête qui semble un véritable appel à une certaine justice, permet également de faire des rencontres particulièrement surprenantes telles l’être tombé du ciel.

Pour les besoins de cette saga, Raule s’est adjoint les services de l’un de ses compatriotes, Gabor. Ce dernier dont on a pu apprécier le travail sur les séries Les praticiens ou Green World, revient donc en force avec Isabellae. A ce titre, l’on conviendra que son trait reste harmonieux, bien attachant dans ses proportions réalistes, habile dans la capture du mouvement et dans effusions sanglantes. Le résultat qu’il nous offre est pour le moins appréciable par le fait que son graphisme se veut bien en corrélation avec le scénario.

Un premier tome engageant qui lance une quête familiale dont on attendra les aboutissements avec impatience.

Par Phibes, le 22 décembre 2012

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