ZOULOULAND (INTEGRALE)
Intégrale 6

Le sort semble se sceller pour les Zoulous. Les Anglais peuvent désormais mettre face à leurs adversaires des troupes aux effectifs très importants et des machines de guerre qui anéantissent tous les derniers espoirs des guerriers africains.

Dundee va se voir offrir par Wolseley, le nouveau général, l’administration un territoire sur lequel il possède un trading post. Mais ce morcellement du Zoulouland prévu par les autorités anglaises n’est pas du goût du Zoulou blanc : des guerres continueraient d’avoir lieu si la zone était partagée entre différentes personnes alors qu’un roi (même affaibli) existe toujours…

La solution restait la capture de Cetewayo qui finira par être déniché avant son exil dont la première étape fut Le Cap avant un départ pour l’Angleterre où il va être reçu en audience par la Reine. Comme il parle le zoulou, Kevin Stuart a été choisi par Cetewayo pour être son traducteur officiel. Une fois de plus, le jeune Ecossais va côtoyer du beau monde, mais son retour au pays va surtout être pour lui l’occasion de retourner voir celle qu’il avait quittée quelques années plus tôt lorsqu’il s’était engagé dans l’armée…

Dans cette Afrique du Sud toujours en proie à de multiples conflits dus aux alliances parfois inattendues entre des ennemis d’hier, le prestige des Zoulous s’efface de plus en plus… C’est l’heure des dernières révoltes…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ZOULOULAND (INTEGRALE) #6 – Intégrale 6

Cette intégrale de la série Zoulouland rassemble sous le titre "Chronique de la fin d’un peuple" les tomes 16 à 18 :

T16 : Cetewayo
T17 : Les Boers
T18 : Dernières révoltes

Ce nouveau et dernier cycle aborde une ère nouvelle, celle de la fin de la souveraineté chez eux du peuple zoulou. Cetewayo était contraint à se cacher pour échapper aux Anglais : il n’aura pas pu indéfiniment leur échapper et c’est en prisonnier docile qu’il se rend aux Britanniques.

La partition du Zoulouland décidée par les Anglais n’allait pas régler les problèmes de cette partie de l’Afrique australe. Si le territoire attribué par Wolseley à Dundee semble épargné par les guérillas, d’autres ne trouvent pas la paix. Lorsque Dundee est convoqué pour participer à la guerre contre les Boers, il est pris entre deux feux mais sa haine contre les descendants des hollandais le poussera à accepter. C’est un autre pan de l’Histoire de l’Afrique du Sud qui nous est un peu dévoilé là et qui nous parle du Transvaal voisin.

Les personnages sont fidèles à eux-mêmes mais évoluent toujours : John Dundee, bien que campant un baroudeur ayant enfin posé son sac, va rempiler. Quincannon, toujours aussi déconnecté grâce au poste privilégié qu’il occupe auprès de Dundee, va connaître une fin peu enviable. Quant à Stuart, il est montré sous un jour différent. Le voilà plus dans le moule de la hiérarchie militaire mais reste attaché au peuple zoulou, qu’il combat pour l’Angleterre mais porte dans son cœur, dans ses tripes.

Avec un petit goût de déjà-vu de par les nouvelles batailles dans lesquelles nos héros vont s’engager, le scénario de Ramaïoli et son dessin portent très bien Zoulouland en rendant la lecture intéressante jusqu’à la fin.

L’auteur a délibérément évité de s’étendre sur certaines choses dont il dit que chacun de nous peut les lire dans les livres d’Histoire, mais l’intégrale est quand même très riche en informations. Comme si Ramaïoli avait voulu couper court pour mettre fin un chouïa plus vite à cette série déjà très longue.

Pour autant, on n’a pas là seulement un pavé historique : l’émotion est très palpable dans les planches de ce qui équivaut au tome 18. On se croirait dans un film qui nous a bien tenu en haleine, au moment où se font entendre les musiques qui serrent la gorge et humidifient les yeux… Kevin qui revient plein d’espoir au pays après toutes ces années mais qui s’apercevra que ce qui le fait vibrer se trouve désormais en Afrique, Quincannon le bon bougre qu’on voit finir comme un misérable pochetron, Dundee qu’on imagine vieillissant mais qu’on quittera sur une image finale l’idéalisant… Vraiment, un concentré de choses qui pincent le cœur et qui nous font nous rendre compte une fois de plus que Zoulouland nous a emportés tout du long dans de la grande et belle aventure.

Par Sylvestre, le 28 juillet 2006

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