INSURRECTION (L')
Avant l'orage

Edward aime Alicja, ils se sont rencontrés à Varsovie, en 1944. La jeune fille ne tarde d’ailleurs pas à le présenter à sa famille…
La situation est tendue ce printemps là, un an après l’écrasement du ghetto juif. Et même si la guerre va bientôt se terminer, même si ce qui attend la Pologne ensuite n’est pas des plus réjouissants, il n’empêche que la résistance polonaise continue de se battre contre les nazis et que les gens aimeraient tellement pouvoir vivre tranquillement…

Par fredgri, le 31 août 2014

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Notre avis sur INSURRECTION (L’) #1 – Avant l’orage

Cela commence comme une histoire d’amour qui se lance, doucement. Deux jeunes gens qui se rencontrent, qui passent le cap de la présentation à la famille. Seulement voilà, on est en pleine guerre, la ville est occupée par les nazis, les juifs sont parqués dans un coin, il y a des morts, on ne peut pas complètement faire ce que l’on veut. Le dessin est à la fois sombre et clair, il glisse des ombres par-ci par-là, de la fumée… Le scénario rajoute des histoires qu’on se murmure, qui font parfois peur, qui attristent. On est à Varsovie, en 44, c’est parfois compliqué de simplement vouloir être tranquille. D’autant qu’en parallèle Edward a des doutes, doit il s’engager dans le combat des résistants, doit-il s’en laver les mains ?
Et toute la complexité de cet album tient justement dans cette frontière entre le quotidien et l’engagement, cette situation extrêmement tendue qui enveloppe chacun de ces personnages, qui les oblige à surveiller les silhouettes qui croisent leur route dans la rue.

Malgré tout, Marzena Sowa tombe encore une fois dans le pathos parfois forcé, en montrant du doigts les scènes qui doivent émouvoir au milieu d’un ensemble plutôt anecdotique. C’est d’ailleurs un peu sa marque de fabrique, mélanger des scènes du quotidien avec des moments plus forts qui viennent rythmer le récit en le sortant régulièrement d’une sorte de torpeur générale. Toutefois, cela reste émouvant dans le fond, mais c’est le sujet qui créé cette émotion, bien plus que l’écriture elle même qui reste assez distancée et didactique, même si je lui trouve beaucoup de subtilité dans les angles.

Alors oui ce premier volume est très touchant, il nous entraîne dans un aspect de l’histoire qui continue de nous bouleverser et qui laisse entendre un second opus encore plus émouvant ! Néanmoins, la grande force de cet album tient tout de même plus dans le graphisme réaliste et très expressionniste dans la mise en scène, avec une belle approche très sensible dans les cadrages et la gestion des lumières !

A relire en même temps que la suite !

Par FredGri, le 31 août 2014

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