INNOMMABLES (LES)
Cloaques

De retour aux USA, les Innommables sont confinés dans un camp militaire où règne l’oisiveté. Mac est toujours aussi triste depuis la perte d’Alix et de sa fille qu’il aimerait retrouver. Tim décide de s’habiller en petite fille pour lui faire plaisir, mais Mac le prend mal et le gronde. Tim décide de faire une fugue. Comme il est habillé en fille, un routier le prend à bord de son camion, mais ce routier n’est pas vraiment très catholique. Mac, pris par le remord, essaie de retrouver Tim. Aidé de Tony et Raoul, il se lance à sa recherche…

 

Par berthold, le 27 août 2010

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Notre avis sur INNOMMABLES (LES) #7 – Cloaques

Cloaques ouvre donc un nouveau cycle des aventures des Innommables. Ce cycle nous amènera aussi sur le front de la Corée.

Cloaques a d’ailleurs une longue histoire. Il devait sortir initialement à la suite d’Aventures en jaune. Mais chez Dupuis, à l’époque, il y avait certaines scènes qui gênaient comme ce combat au couteau entre deux filles seins nus. Yann et Conrad l’ont donc remanié pour que cela fasse suite au cycle précédent. Néanmoins, le récit reste toujours aussi plaisant, distrayant et anti-conformiste. Yann va aussi mettre en scène certains personnages ayant existé, comme Walt Disney qui doit répondre à une question vraiment importante, posée par une commission des activités anti-américaines : " Pourquoi votre souris a-t-elle une culotte rouge, Monsieur Disney ?" ou encore, vous reconnaitrez Marylin Monroe.

Nous sommes donc dans une période très "peur du communisme’" aux USA. D’ailleurs, cette peur va faire que le final de l’album va virer au drame avec la destruction du camp où sont les Innommables qui, eux, bien sûr, ne vont même pas faire attention à ce qui se passe autour : plus préoccupés par la fugue de Tim, l’arrivée de Claire (qui veut coucher avec Mac) et Raoul, la truie, qui va mettre bas.

Les auteurs en profitent une nouvelle fois pour se moquer de l’armée et des militaires, comme ils l’avaient fait dans Shukumeï.
Yann et Conrad nous plongent dans un nouveau cloaque pour notre plus grand plaisir et nous entraînent vers la guerre de Corée.

Le trait de Conrad s’avère toujours aussi réussi. Nous y voyons aussi sa passion pour les années 50, pour les USA entre autres. La scène finale, dans sa construction, s’avère d’une redoutable efficacité.

Le premier tome est accompagné des mémoires d’un rédac- en-chef, Alain de Kuyssche, qui se remémore le passé de ces deux compères, à leur début chez Spirou et leurs fameux hauts de pages qui firent les beaux (et pires) jours de la rédaction de l’époque.

Cloaques débute plutôt bien. Envolons-nous donc vers les cieux coréens pour la suite des aventures de Mac, Tony et Tim.

 

Par BERTHOLD, le 27 août 2010

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