INNOCENTS COUPABLES (LES)
La trahison

Honoré, Miguel et Adrien se sont évadés de la colonie pénitentiaire où la justice les a enfermés. Vite repris, punis, ils retrouvent des conditions de vie encore plus humiliantes et dures qu’avant leur cavale. Soumis au marbré, leur nouveau grand frère, pervers et sadique, ils retrouveront une lueur d’espoir avec la venue d’un journaliste à qui ils espèrent pouvoir montrer l’enfer qu’ils vivent au quotidien.

Par olivier, le 12 avril 2012

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Notre avis sur INNOCENTS COUPABLES (LES) #2 – La trahison

Rattrapés les uns après les autres avec parfois la complicité pécuniaire des voisins de cette colonie, de ce qu’il convient d’appeler un bagne pour enfants. Les trois amis que l’infortune et la misère a réunis se retrouvent soumis au marbré qui exerce sur eux une autorité tyrannique et malsaine.
Brutalisés, insultés, mal nourris, leur enfer est quotidien et dans cet univers pénitentiaire, leur survie dépend de leur capacité à s’adapter, à s’endurcir ou à monnayer un peu de clémence.
Alors que les tensions s’exacerbent et que chacun cherche à retrouver sa liberté, Laurent Galandon nous fait entrer un peu plus dans l’intimité de ces enfants, dans leur histoire et le tragique parcours qui les a conduits dans cet enfer. Misère humaine, misère sociale, dans cette monarchie de Juillet où la répression des fauteurs de troubles prévaut sur l’aide à la population qui se paupérise.

Le récit est empreint d’une humanité et d’une sincérité profonde, Galandon ne sombre a aucun moment dans le misérabilisme, le trait n’est pas forcé, le ton est simplement juste et il réussi a donner une vraie profondeur aux personnages.
On sent une documentation solide mais qui se fait oublier pour laisser place à une histoire où l’amitié et l’espoir permettent aux enfants de tenir dans cette institution qui n’a rien a envier aux bagnes des adultes.

Chaque histoire personnelle enrichi le récit en offrant aux jeunes condamnés une biographie crédible qui justifie leur nature et leur actes.

Superbement soutenu par le dessin et les couleurs d’Anlor dont le trait réaliste exprime tout ce que les mots ne pourraient dépeindre sans une longue tirade. L’angoisse, la peur mais aussi les petites joies et une volonté farouche de survivre.

Un second tome qui nous entraine un peu plus loin dans la vie de ces pauvres gosses et leur enfer quotidien, avec pour chacun d’entre eux cette petite lueur d’espoir à laquelle ils se raccrochent et qui leur permet de tenir.

Par Olivier, le 12 avril 2012

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