INITIATION
Par-delà les ténèbres

Il y a eu des époques au Japon ou les coutumes sexuelles ont été radicalement différentes de celles actuelles.
Cette histoire raconte le périple de Ji-itchi Aiura, parti à la recherche d’un sabre légendaire, le Karasumaru, appartenant auparavant à sa famille, et qui suite à de multiples péripéties, se retrouve dans un petit village de montagne nommé Kebigasawa.
La première nuit passée, avec quelques événements ambigus en bonus, Aiura se rend compte qu’il a dormi à l’auberge Masagaya, et qu’il a perdu son portefeuille. Le voilà coincé là, attendant l’argent envoyé par ses parents. Commence alors un bien curieux séjour.

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

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2 avis sur INITIATION #1 – Par-delà les ténèbres

On pourrait penser qu’Initiation, avec son titre un tout petit peu racoleur et le quatrième de couverture qui fait allusion à des pratiques sexuelles, que ce n’est qu’un manga érotique de plus, bien caché sous une couverture sage. Mais il n’en est rien, point de scènes de "fesses" à toutes les pages, et les rares qui sont présentes restent très pudiques.
J’y vois plus un chemin initiatique pour ce jeune personnage, qui découvre à la fois des expériences physiques nouvelles, mais aussi des émotions nouvelles, sa chasteté n’étant bien vite qu’un lointain souvenir. L’auteur n’hésite néanmoins pas à profiter du fait que l’histoire parle de sexe, en plaçant des références un peu partout, avec des personnages secondaires plus nymphomanes qu’autre chose, et une dimension réaliste qui est plutôt loin. Pour les autres thèmes abordés, la nuance n’est pas trop de mise, opposition entre vie citadine et rurale, us et coutumes… la position est plutôt tranchée et à vrai dire pas assez approfondie pour en retirer grand chose.
Question scénario donc, nous avons là un manga qui parle de sexe sans retenue, sans trop de tabous, et finalement de façon assez légère, mêlé à une petite histoire sentimentale qui n’est pas pleinement exploitée. Question dessin, le potentiel n’est pas complètement exploité non plus. Les personnages sont assez bruts, les traits plutôt raides, ce qui fait que les personnages ne possèdent finalement que peu d’expressions, rendant l’histoire un peu figée globalement.
Au final nous avons là un manga plutôt moyen, mais qui se défend néanmoins, ne sombrant pas dans la pornographie, et abordant le sexe avec légèreté, mais de manière plus agréable que d’autres mangas, sans des annotations dans tous les coins par exemple ;o)

Par Siam l'Archiviste, le 27 septembre 2005

Pas tellement d’accord avec la critique de Siam. Je trouve au contraire que ce manga dont je n’ai lu que les trois premiers tomes est très bon plutôt qu’anodin ou même léger. Le dessin s’inscrit dans un héritage, celui de Keiji Nagazawa (pour ce que j’en déduis) et relève plus d’une mise en scène iconographique que du dessin réaliste. D’ailleurs du point de vue de la forme et de la mise en scène d’un certains nombre d’attitude des personnages (joies, courage, entraide etc.) on retrouve cette même manière dans Gen d’Iroshima, elle permet des contrastes passionnant avec la description d’une expérience psychique extrême (ce qui est déjà en soi une manière d’approcher la réalité).
La relative simplicité des expressions qui tend à aller à l’esssentiel et à se limiter à des expressions assez basique s’inscrit dans une manière de faire qui a fait ses preuves et fait progresser la représentation de type iconographique. Cette relative simplicité ne cache en fait que la complexité de la codification (mise en page, usage des lignes pour décrire les ombres, répartition du texte qui va parfois à la surcharge; contraste entre les visages et la complexité des décors). Armé de cet art l’auteure traite de chose qui ne sont pas si représenté, comme quand elle met en scène une longue scène dans le tome trois qui traite d’une crise de ciulpabilité du personnage principale. Personnellement je trouve que ce seul passage fait déjà de ce manga une oeuvre à part. Codification de la forme donc mais pour mieux traiter des thèmes et des émotions sommes toutes peux codifiées dans le maga , tout au moins pour ce que j’en ai lu en France. En plus très subjectivement je trouve sont dessin très émotionelle au-delà de ce qu’elle représente.

Par Theossil, le 23 juillet 2006

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