INDIEN FRANCAIS (L')
Tome 1

 Suite à l’instauration de la Commune à Paris en 1871, des insurrections communalistes se dérouleront partout en France. Ainsi à Perpignan le 25 mars 1871. 2 jours plus tard la répression est féroce, et les troupes régulières du gouvernement de Versailles écrasent les insurgés.
 Sauveur Pagès, biologiste de son métier, révolutionnaire communard pris dans la tourmente, arrive à s’en sortir et décide de partir pour les Etats-Unis d’Amérique. Là, il s’installe dans la forêt à proximité de Deadwood, dans les Black Hills. 5 ans passent. Il poursuit ses recherches (il crée une femme-loup qu’il nomme Eve) et devient ami avec une tribu de Sioux qu’il abritera. Il devient un Sioux lui-même et épouse "Terre lourde" qui lui donnera une petite fille, il la nomme "Commune" ! Mais le bonheur ne dure pas et la répression des soldats face à la révolte est aussi féroce ici qu’en France !

Par François Boudet, le 5 février 2011

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Notre avis sur INDIEN FRANCAIS (L’) #1 – Tome 1

 Ramaïoli fait ses débuts dans la bande dessinée avec une histoire de western parue dans Charlie Mensuel en 1974 (ou 1976?) et scénarisée par Jean Giraud qu’il avait rencontré lors d’une séance de dédicaces.
 Il fait la connaissance ensuite de René Durand (suite à une annonce dans le journal Actuel) avec lequel il crée "La Terre de la Bombe" puis lance à la demande de Jacques Glénat la série "L’Indien français" dans la revue Circus. Le premier tome parait du numéro 9 au numéro 15 d’avril 1977 à novembre 1978. L’album sort dans la foulée la même année.

 Le dessin de Ramaïoli est encore un peu hésitant mais il tient bien la route. L’histoire ainsi que la partie graphique sont bien documentées. Mélange de western et de fantastique (plantes, femme-loup) lié aux croyances indiennes.
 Le héros est un personnage idéaliste, écologiste et non violent (très peace and love). Les Indiens, grâce à ses pouvoirs (il fait se mouvoir les plantes par exemple) le considèrent comme un grand Sorcier dévoué à leur cause.
 "L’Indien français" évoque le souvenir de deux tragédies. Nous ne pouvons qu’avoir de la compassion pour ceux-là qui avaient la justice de leur côté et qui furent écrasés, décimés… C’est bien d’ailleurs parce que leur cause était juste que l’Histoire contemporaine ne les a pas totalement oubliés…

 Voilà donc une bande dessinée assez intéressante de par son sujet. Quant au dessin, il n’est pas mauvais, même si les proportions anatomiques par exemple ne sont pas forcément la tasse de thé du Ramaïoli encore débutant à l’époque. Une série à découvrir.

Par François Boudet, le 28 juillet 2006

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