INCANTATIONS
Dominic

Belzébuth, Lucifer, le Diable… Les hommes lui ont trouvé d’innombrables appellations, mais après avoir possédé le corps d’Eléonore et, des années après, s’être fait libéré par Louise, c’est sous le nom de Dominic qu’il est revenu, pour se venger des deux personnes qui avaient réussi à le neutraliser.

Louise a été malgré elle l’instrument de cette vengeance et après l’affrontement d’Andrew contre Dominic, elle avait été laissée pour morte par ce dernier qui ne souhaitait plus que se satisfaire de la peine que cette mort provoquerait en Prune, l’amie de Louise.

Or Prune s’avéra être plus forte que prévue, tenant tête au démon…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur INCANTATIONS #3 – Dominic

Dès le premier tome, on l’avait pressenti, Dominic allait jouer un rôle des plus importants. La confirmation était arrivée au second tome dans lequel sa personnalité et son objectif avaient été révélés. Profitant de la fragilité de Louise, Dominic avait retourné la situation en apparaissant aux yeux de l’héroïne comme le Bien alors qu’Andrew était lui devenu le Mal.

C’est sur un certain malaise qu’on avait refermé le second album : une série dans laquelle les deux héros meurent bien avant la fin, ce n’est pas banal ! Et si c’est par un combat haut en couleurs que s’était déroulée cette "fin", la suite n’en est pour autant pas fade, loin de là ! Tout restait à jouer…

Dès les premières planches, on assiste à la genèse du démon que les auteurs n’ont pas hésité à faire apparaître de temps à autres dans leur récit sous son aspect le plus mythologique (la queue, les pieds en pattes de bouc et un visage "à la Freddy Kruger"). Graphiquement, et par ses mouvements, c’est alors quasiment un personnage de comics, un personnage à la musculature de super-héros, qui s’invite dans Incantations et qui trace encore plus la frontière entre magie et réalité.

Ce dynamisme est appuyé par la composition des planches qui, comme on l’a déjà vu dans les tomes précédents, ne s’installe jamais dans la routine. Dans "Dominic", on a aussi droit à des planches à la structure "moule à gaufres" qui alternent avec des pages plus classiques ou des pleines-pages aux sujets multiples. Le tout étant généralement très bien colorisé pour coller aux ambiances (noir et orangé dans les scènes d’amour, couleurs plus classiques lors des scènes plus banales ou couleurs électriques dans les situations de lancers de sorts), ce dernier acte, dans la lignée des deux autres, est de très bonne qualité et est un plaisir de lecture.

La fin est peut-être un peu convenue (quoique), mais on se rendra compte que, contrairement à d’autres histoires, ce n’est pas elle sur laquelle les pensées du lecteur s’attarderont après avoir refermé le livre, mais bien sur toute l’action qui l’aura précédée. En d’autres termes, sur une entière trilogie qui nous aura captivés depuis le début. Bravo !
 

Par Sylvestre, le 21 mai 2007

Publicité